De mémoire de vétérinaire, elle n’avait «jamais eu à travailler dans un climat si tendu». Une escorte de cinq motos de gendarmerie pour accéder jusqu’au corps de ferme où un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été détecté. Un itinéraire fait de «petits chemins parallèles» à l’abri des regards et un «silence de mort dans la voiture». Une cagoule pour se couvrir le visage, conseil des forces de l’ordre pour échapper aux dizaines de téléphones portables dirigés vers elle. «J’étais très tendue, on avait tous peur de prendre des pierres sur la voiture» avant d’arriver sur place, explique celle qui souhaite rester anonyme par peur de nouvelles menaces. «J’espère ne plus jamais avoir à faire une opération de dépeuplement du genre.» Son inquiétude est telle que cette vétérinaire préfère taire la région où elle exerce.
Ces «dépeuplements» – ou plus simplement, abattage – se multiplient ces derniers jours en France avec la découverte à répétition de foyers de