Alors que le nouveau « paquet automobile européen » sera officiellement dévoilé par la Commission européenne le 16 décembre prochain, plusieurs sources suivant de près de ce dossier s’accordent à dire que l’exécutif européen reculerait de cinq ans l’interdiction de la vente de véhicules neufs thermiques. 

Le nouveau « paquet automobile européen«  se fait désirer. Conditionnant l’avenir de l’industrie automobile européenne, et donc de nombreuses entreprises liées de près ou de loin à ce secteur d’activité, cet ensemble de décisions (politiques) serait enfin finalisé. Et il semblerait qu’une bonne nouvelle soit annoncée aux constructeurs évoluant sur le marché européen… comme aux automobilistes.

Plusieurs proches du dossier affirment que la Commission européenne serait revenue sur la mesure phare de son plan « Fit for 55«  actant la fin de la vente de véhicules neufs thermiques en 2035. En pratique, l’exécutif européen n’aurait pas enterré son objectif de transition vers une mobilité décarbonée mais accorderait un répit de cinq ans aux constructeurs automobiles.

L’idée directrice étant désormais non plus d’atteindre 100 % de ventes de véhicules zéro émission en 2035 mais de parvenir « à une réduction de 90 % des émissions de CO2 des flottes [c’est-à-dire du total des véhicules mis à la route, ndlr] des constructeurs automobiles au lieu de 100 % », explique Manfred Weber, le président du PPE (parti majoritaire au Parlement européen) auprès de nos confères allemands du quotidien Bild.

« Il n’y aura pas non plus d’objectif à 100 % à partir de 2040. Cela signifie que l’interdiction de la technologie des moteurs à combustion interne est abandonnée », affirme-t-il encore. En clair, à cet horizon seuls les thermiques conventionnels (essence et diesel) ne seraient plus mis en circulation au profit des véhicules 100 % électriques, véhicules électriques à prolongateur d’autonomie ou véhicules hybrides rechargeables.