Le président américain a chargé le directeur du Conseil de politique intérieure de la Maison Blanche, Vince Haley, de faire de la construction du monument «une priorité absolue».
Un projet démesuré et assumé. Lors d’une réception à la Maison Blanche, Donald Trump a donné des nouvelles de son projet de construction d’un arc de triomphe à Washington. Dans un discours prononcé ce dimanche, il a annoncé que Vince Haley, son ancien rédacteur de discours et actuel directeur du Conseil de politique intérieure de la Maison Blanche, était «en charge» de la construction de la version américaine de «l’arc de triomphe». Une «priorité absolue» pour le républicain qui a déploré que Washington soit «la seule grande ville au monde qui n’en a pas». Sur un ton plus sarcastique, le locataire du bureau ovale a affirmé que le monument «sera comme celui de Paris» mais «sera bien meilleur […] Il le surpassera largement. À tous points de vue».
Vince Haley doit donc superviser cet édifice dont la maquette avait été présentée au mois d’octobre. «Un jour, Vince est arrivé et ses yeux brillaient», a raconté Donald Trump sur son conseiller en politique intérieur, lorsque ce dernier venait de découvrir la miniature de la future arche. «Il n’en revenait pas de la beauté du lieu» même à petite échelle, a poursuivi Donald Trump, qui a déclaré qu’aucun autre projet «ne peut rivaliser» avec la construction de cet «arc de l’Indépendance».
Son discours était ponctué de nombreuses attaques directes envers La France et plus généralement de l’Europe. S’il souhaite un arc de triomphe semblable à celui commencé sous Napoléon Bonaparte, dont la construction s’est étalée du Premier Empire à la Monarchie de Juillet (1806-1836), il a affirmé lors de sa prise de parole que l’arc américain «l’écraserait». Dans la suite de son discours, il a tenté de discréditer et de mépriser la France en annonçant que «la seule chose qu’ils ont, c’est l’Histoire. Mais nous aurons de l’Histoire nous aussi, à un certain point».
De nombreux chantiers à venir
Donald Trump en a profité aussi pour rappeler quelques détails concernant le monument. «Nous le construisons près du pont d’Arlington, du cimetière d’Arlington, en face du Lincoln Memorial», a déclaré le président de 79 ans. La localisation n’est pas anodine, certains monuments rendant hommage à ces prédécesseurs, à l’instar de George Washington avec l’obélisque ou Abraham Lincoln et son mémorial, y sont installés.
Le projet, souhaité par l’administration du Républicain pour célébrer les 250 ans des États-Unis en 2026, fait débat. Le journal anglais The Guardian pointe du doigt la volonté de faire de ce projet «une priorité absolue» alors que de nombreux Américains sont confrontés à des problèmes économiques plus graves comme la hausse des coûts liés à leur assurance maladie.
Depuis qu’il occupe à nouveau le pouvoir, Donald Trump a lancé de nombreux chantiers aux États-Unis. Hormis l’arc de triomphe, une salle de bal aux dimensions démesurées est actuellement en construction à la Maison Blanche avec un budget prévisionnel – financé par des dons privés – de 200 à 300 millions de dollars. Le magazine Politico imagine aussi ce à quoi pourrait ressembler la bibliothèque présidentielle de Donald Trump à Miami, dont les travaux n’ont pas encore commencé mais qui pourrait inclure «une tour de 47 étages, un hôtel, un restaurant panoramique et une vue imprenable sur l’horizon de Miami».