Une étude récemment publiée a démontré que 76 % de la population mondiale ne consomme pas assez d’oméga-3, en particulier d’acide eicosapentaènoïque (EPA) et docosahexaènoïque (DHA). Même si les recommandations varient en fonction des pays, l’apport fréquemment recommandé pour les adultes est de 250 mg par jour d’EPA et DHA combinés, avec 100 à 200 mg supplémentaires de DHA conseillés pour les femmes enceintes.

Les oméga-3, les alliés du cœur et du cerveau

La liste des bienfaits de ces acides gras est longue. Leur consommation est reliée à une réduction du risque d’accouchement prématuré et ils soutiennent le développement visuel et cognitif des jeunes enfants. Les oméga-3 améliorent aussi la santé cardiovasculaire via la réduction des niveaux de triglycérides dans le sang et la réduction de la formation de caillots dans le sang.

Leur consommation est aussi associée à une bonne santé de notre cerveau. Le DHA constitue une part importante des membranes des neurones, favorisant la communication entre les cellules cérébrales. L’EPA et le DHA aident à modérer l’inflammation cérébrale, associée au déclin cognitif. Certaines études scientifiques suggèrent que l’apport en oméga-3 peut ralentir le déclin cognitif des fonctions intellectuelles avec l’âge et indiquent des effets bénéfiques chez des personnes ayant des troubles cognitifs légers.


De plus en plus de recherches s’intéressent au lien entre le cerveau et les oméga-3 et concluent des effets bénéfiques de ces nutriments. © BlackJack3D, iStock

La mer, source d’oméga-3

S’ils paraissent miraculeux, les oméga-3 présentent toutefois le désavantage d’être rares dans l’alimentation. L’EPA et le DHA se retrouvent dans les poissons gras comme le saumon, le maquereau, les sardines ou encore les fruits de mer comme les moules ou les huîtres avec plusieurs centaines de milligrammes pour 100 grammes. Toutefois, il n’y a aucun risque de faire une indigestion de ces acides gras même si vous en consommez tous les jours. L’Autorité européenne de sécurité des aliments a déclaré qu’en dessous de 5 grammes par jour, la consommation d’EPA et de DHA n’est pas néfaste. Pour les végétaliens, il existe des huiles d’algues qui sont enrichies en oméga-3.

« Pour réduire l’écart entre les recommandations et la consommation, nous avons besoin de moyens plus simples et durables pour obtenir ces nutriments essentiels – comme des aliments enrichis en oméga-3 ou des compléments », a déclaré Anne Marie Minihane, co-autrice de la revue publiée dans Nutrition Research Reviews.

En effet, les compléments sont généralement bien assimilés par le corps et peuvent être une source intéressante d’oméga-3 pour les gens qui n’en consomment pas assez – soit les trois quarts de la population.