Publié le
16 déc. 2025 à 6h08
La bronchiolite est une infection respiratoire très répandue chez les jeunes enfants. Chaque hiver, elle touche en priorité les nourrissons de moins de deux ans. La maladie reste le plus souvent bénigne. Elle provoque une toux, une respiration sifflante et des difficultés à s’alimenter. Chez les plus fragiles, l’évolution peut devenir sévère : une hospitalisation devient alors nécessaire pour surveiller la respiration et l’hydratation. Cette pathologie représente l’une des premières causes d’hospitalisation pédiatrique en période hivernale.
Depuis deux ans, la prévention de la bronchiolite a changé d’échelle. Deux dispositifs sont désormais disponibles. Le premier repose sur la vaccination maternelle pendant la grossesse. Le second concerne l’immunisation directe des nouveau-nés et des jeunes nourrissons. Le CHU de Montpellier rappelle dans son communiqué que « si ces deux mesures étaient appliquées à l’ensemble de la population, elles permettraient d’éviter quatre hospitalisations sur cinq pour bronchiolite ». Ce potentiel reste pourtant loin d’être atteint.
Cliquez ici pour visualiser le contenu
Depuis début septembre, l’immunisation des nouveau-nés est bien mise en œuvre. La situation diffère pour les nourrissons nés entre le 1er janvier et le 31 août. Ces enfants n’ont pas bénéficié systématiquement de cette protection. Un rattrapage a été proposé : il n’a été réalisé que dans un cas sur deux.
Une forte tension aux urgences du CHU de Montpellier
Les conséquences se font déjà sentir à l’hôpital. Ces derniers jours, l’activité des urgences du CHU de Montpellier a augmenté de 30 à 40 %. Cette hausse s’inscrit dans un contexte épidémique plus large. La bronchiolite circule en même temps que les autres virus hivernaux. Les capacités d’accueil se tendent. « La situation fait l’objet d’un suivi rapproché par la cellule de veille et d’anticipation », précise le CHU. L’établissement a activé le dispositif « Hôpital en tension ». Des ajustements organisationnels sont en place, mais l’épidémie n’a pas encore atteint son maximum.
🏥 Quand l’hôpital passe en mode vigilance maximale
Le dispositif « Hôpital en tension » aide l’hôpital à faire face à un afflux inhabituel de patients. Il repose sur une observation quotidienne de l’activité, du nombre d’entrées aux urgences jusqu’aux lits disponibles dans les services. Une cellule dédiée coordonne les décisions. Elle adapte les effectifs, facilite les sorties quand cela est possible et réorganise certains services. Les soins non urgents peuvent être réajustés afin de dégager des capacités. Ce fonctionnement vise un objectif simple : continuer à accueillir tous les patients dans de bonnes conditions, même lorsque la pression augmente.
Vidéos : en ce moment sur Actu
Pour le CHU, la prévention reste le levier le plus efficace à court terme. « Il existe des moyens applicables immédiatement qui permettraient de prévenir un pic plus important, mais surtout d’éviter à des jeunes nourrissons d’être hospitalisés », souligne le communiqué. Le rattrapage de l’immunisation par le Beyfortus est jugé indispensable pour tous les nourrissons nés à partir du mois de février 2025.
Votre région, votre actu !
Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.
S’incrire
Les gestes barrières, un rempart simple et quotidien
Au-delà des traitements préventifs, les gestes barrières conservent un rôle central. Le lavage des mains à l’eau et au savon pendant trente secondes avant et après chaque contact avec le bébé reste essentiel. Une solution hydroalcoolique peut compléter ce geste. L’aération quotidienne de la chambre pendant dix minutes limite la concentration de virus. Le port du masque s’impose en cas de rhume, de toux ou de fièvre. Les visites doivent rester limitées au cercle proche. Les bisous et les passages de bras en bras sont à éviter. Les biberons, sucettes et couverts ne doivent pas être partagés sans lavage. Les jouets et les doudous nécessitent un entretien régulier. Le tabac doit rester strictement éloigné des enfants.
Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.