La guerre des drones franchit un nouveau cap. Pour la première fois, l’Ukraine a utilisé des drones sous-marins pour frapper un sous-marin russe à quai. L’opération, menée au port de Novorossiïsk, a gravement endommagé un lanceur de missiles Kalibr.
L’opération a été revendiquée par le SBU, le Service de sécurité d’Ukraine, qui mène de nombreuses opérations militaires spéciales contre la Russie. Ce lundi 15 décembre 2025, dans un message publié sur Telegram, vidéo à l’appui, le SBU a annoncé avoir mené une opération spectaculaire contre le port de Novorossiïsk, situé à plus de 100 km de la Crimée.
Selon les informations communiquées par Kiev sur le réseau social, un sous-marin russe de classe 636.3 « Varshavyanka » (classification OTAN : Kilo) a été gravement endommagé alors qu’il se trouvait à quai. Ce type de bâtiment est surnommé le « Trou noir » par les experts, en raison de sa coque conçue pour absorber les sons et le rendre quasi indétectable aux sonars.
Et pour y parvenir, précise le SBU, ce sont des drones sous-marins qui ont été mis en œuvre, pour éviter toute interception.
In a historic first, Ukraine’s SBU used “Sub Sea Baby” underwater drones to strike a Russian Kilo-class submarine in Novorossiysk. The $400M vessel, armed with Kalibr cruise missiles, suffered critical damage and is now out of action. A joint op with Ukraine’s Navy.
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Une première historique sous la surface
Cette attaque conduite par les forces ukrainiennes est décrite comme une première historique. Si Kiev a déjà frappé des sous-marins russes par le passé (tel le B-237 Rostov-sur-le-Don, heurté par des missiles Storm Shadow et/ou SCALP, puis coulé presque un an plus tard), c’était par des vecteurs aériens ou navals de surface. Ici, l’approche sous la surface est inédite.
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C’est une nouvelle page qui s’écrit dans le conflit asymétrique qui oppose la marine russe aux forces ukrainiennes, et une manière de montrer que Kiev peut encore porter des coups significatifs et symboliques, malgré une situation tendue sur le front principal. Le timing est aussi crucial : ce coup d’éclat intervient au moment même où des négociations internationales ont lieu.
« À la suite de l’explosion, le sous-marin a subi des dommages critiques et est, de fait, mis hors service », avance le communiqué du SBU. « À bord du sous-marin se trouvaient quatre lanceurs de missiles de croisière Kalibr, que l’ennemi utilise pour frapper le territoire ukrainien ». Ce type de missile est l’un des vecteurs les plus employés par la Russie pour ses bombardements.
L’avènement du « Sub Sea Baby »
Compte tenu de la complexité de l’opération, celle-ci a été menée conjointement par la marine ukrainienne et une unité d’élite spécifique : la 13e direction principale du contre-espionnage militaire du SBU.
Plusieurs drones ont été utilisés, d’après le compte rendu. C’est une variante sous-marine du Sea Baby (baptisée Sub Sea Baby) qui a été déployée. Il s’agit d’embarcations sans pilote, dirigées à distance, qui sont précipitées sur une cible.
Emplacement du port de Novorossiïsk. // Source : Numerama
En somme, ce sont des munitions téléopérées (on appelle ça aussi des drones kamikazes).
Selon le média Nexta, ces Sub Sea Baby ne sont pas à leur coup d’essai : ils auraient déjà été éprouvés lors de frappes contre la « flotte fantôme » de pétroliers russes, ces navires utilisés par Moscou pour exporter son pétrole en contournant les sanctions.
Leur efficacité a forcé progressivement Moscou à reculer sa flotte de la mer Noire pour éviter de voir ses navires couler les uns après les autres. Mais même en ayant évacué la base de Sébastopol pour se replier sur Novorossiïsk, ce n’est pas suffisant.
Dès 2023, Kiev a mené plusieurs opérations à Novorossiïsk pour toucher plusieurs bâtiments. Plus rare et exceptionnel, Un drone naval ukrainien avait même abattu un avion de guerre russe. Problème pour Moscou : ce port militaire est le plus éloigné du territoire ukrainien contrôlé par l’Ukraine. Impossible de reculer davantage la flotte.
Un sous-marin estimé à 400 millions de dollars
La neutralisation d’un sous-marin ne changera pas globalement la physionomie de la guerre, mais cela permettra peut-être d’alléger un peu la pression que Moscou exerce avec ses bombardements nocturnes incessants. Surtout, c’est l’occasion de faire perdre un bâtiment de très grande valeur à l’adversaire.
« Le coût d’un sous-marin de classe Varshavyanka est d’environ 400 millions de dollars. Compte tenu des sanctions internationales imposées, la construction d’un sous-marin similaire pourrait actuellement coûter jusqu’à 500 millions de dollars », pointe le SBU. Tout cela au prix de drones qui ne coûtent qu’une infime fraction de ce montant.

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