Le Pont supérieur forme sur ses deux sites de Rennes (Ille-et-Vilaine) et Nantes (Pays de la Loire) des musiciens et danseurs qui enseigneront dans les conservatoires, écoles de musique et de danse. Mais à la rentrée de septembre 2025, le recrutement de nouveaux étudiants n’a pas eu lieu.

En cause, l’annonce du désengagement de la région des Pays de la Loire, qui finançait comme la région Bretagne à hauteur de 300 000 €.  Un choc, se souvient Gaëlle Le Stradic, vice-présidente de la région Bretagne en charge de la culture. Mais quand on se mobilise collectivement, la culture tient bon.  Le navire a tangué à une période, où ni l’État qui finance à hauteur de 1,1 million d’euros, ni la région Bretagne n’étaient en capacité d’augmenter leur soutien financier.

 Il a fallu trouver des économies, explique Quentin Jagorel, le directeur régional des affaires culturelles en Bretagne. En préservant une équité territoriale dans un Grand ouest où il n’y a pas énormément d’établissements publics d’enseignement supérieur.  La ville de Rennes continue de mettre des locaux gracieusement à disposition au conservatoire du Blosne, la Ville de Nantes assure aussi de son soutien.

photo quentin jagorel, directeur régional des affaires culturelles en bretagne ; gaëlle le stradic, vice-présidente de la région bretagne en charge de la culture ; françoise rubellin, présidente du pont supérieur ; michel cocotier, conseiller municipal au développement des pratiques artistiques de la ville de nantes, et benoît careil, adjoint délégué à la culture de la ville de rennes.  ©  ouest-france

Quentin Jagorel, directeur régional des affaires culturelles en Bretagne ; Gaëlle Le Stradic, vice-présidente de la région Bretagne en charge de la culture ; Françoise Rubellin, présidente du Pont supérieur ; Michel Cocotier, conseiller municipal au développement des pratiques artistiques de la ville de Nantes, et Benoît Careil, adjoint délégué à la culture de la ville de Rennes. Ouest-France

Dans les semaines qui viennent les candidatures pour la rentrée 2026 vont être de nouveau ouvertes pour recruter une quarantaine d’étudiants et délivrer en trois ans le diplôme d’État de professeur de musique et de danse.

En revanche, le diplôme national supérieur professionnel de musicien, qui forme au métier d’interprète, n’accueillera désormais une nouvelle cohorte que tous les trois ans, sur le modèle de l’école du Théâtre national de Bretagne pour les comédiens.  C’est une formation individualisée, plus coûteuse. Il s’agit aussi de s’adapter aux débouchés dans le contexte actuel du spectacle vivant », explique Catherine Lefaix-Chauvel, directrice du Pont supérieur.

Gaëlle Le Stradic se félicite du maintien  d’une formation supérieure publique de proximité. On voyait mal une autre région s’intéresser aux musiques traditionnelles bretonnes. Se reconfigurer permet de passer la tempête et perdurer ».