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Rédaction Terra

Publié le

16 déc. 2025 à 12h06

Le 18 décembre prochain, les agriculteurs européens se mobiliseront massivement à Bruxelles pour faire entendre leur voix auprès des chefs d’État et des institutions européennes. À cette occasion, une délégation de la FDSEA d’Ille-et-Vilaine fera le déplacement afin de porter les revendications des agriculteurs bretilliens et, plus largement, français et bretons.

Accumulation de contraintes

Pour la FDSEA 35, l’agriculture européenne est aujourd’hui à un point de bascule. Les exploitants subissent une accumulation de contraintes : normes toujours plus nombreuses, contrôles renforcés, injonctions parfois contradictoires, et pressions économiques croissantes. Dans le même temps, l’Union européenne continue d’importer massivement des produits agricoles venant de pays soumis à des règles bien moins exigeantes, alors même que ces importations concurrencent directement les productions locales.

À Bruxelles, le message des agriculteurs sera clair : respecter le travail et le rôle des agriculteurs. « Plus d’importations, c’est moins d’agriculture locale et une perte de contrôle sur le contenu de nos assiettes », rappellent les responsables syndicaux. La FDSEA 35 alerte également sur les conséquences d’une baisse annoncée du budget de la Politique agricole commune (PAC), qui fragiliserait encore davantage la sécurité alimentaire européenne et la viabilité des exploitations.

Tuer la compétitivité

Autre sujet de préoccupation majeur : le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF), et notamment son application aux engrais. Pour les agriculteurs, une taxation supplémentaire sur ces intrants essentiels reviendrait à « tuer la compétitivité » d’exploitations déjà mises à rude épreuve par la hausse des charges et la baisse des marges.

La mobilisation du 18 décembre sera aussi l’occasion de dire NON à l’accord Mercosur, dont le volet agricole est jugé incompatible avec les exigences imposées aux producteurs européens. Pour la FDSEA, l’agriculture ne doit plus être une variable d’ajustement des accords commerciaux internationaux.

Enfin, les agriculteurs rappellent que la politique agricole est l’un des piliers historiques de l’Union européenne. « Il ne peut y avoir de sécurité en Europe sans sécurité alimentaire », soulignent-ils. Réduire les émissions de carbone, oui, mais pas au prix d’une baisse de la production agricole européenne.

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Par leur présence à Bruxelles, les agriculteurs bretilliens entendent obtenir des réponses immédiates et concrètes pour garantir l’avenir de leur métier et la souveraineté alimentaire de l’Europe.

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