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Rédaction Alençon

Publié le

16 déc. 2025 à 17h00

Un homme de 22 ans qui était assigné à résidence à Rennes a été condamné par le tribunal correctionnel d’Alençon (Orne), jeudi 11 décembre 2025, à six mois de prison avec sursis.

Malgré son obligation de rester en Bretagne, il avait été arrêté dans la ville préfecture de l’Orne à trois reprises en l’espace d’un mois, notamment dans le quartier de Perseigne, où il endossait le rôle de guetteur pour les trafiquants de drogue.

Guetteur pour le trafic de drogue

Le 14 septembre 2025, dans la matinée, les policiers ont été accueillis dans le quartier de Perseigne par des « Ara », un cri d’avertissement destiné aux trafiquants de drogue pour prévenir de l’arrivée des forces de l’ordre.

Ces « alertes » provenaient de trois individus fuyant une entrée de la tour Pascal, connue pour abriter des points de deal.

L’un d’entre eux, interpellé par les fonctionnaires, s’est révélé être assigné à résidence à Rennes, le ressortissant tunisien faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français.

Aux policiers, il avait refusé de communiquer les codes d’accès de son téléphone et d’expliquer l’origine des clés d’appartement qu’il avait jeté en tentant de prendre la fuite.

Dégradations

Quatre jours plus tard, le 18 septembre, le même homme avait été arrêté dans les mêmes circonstances.

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Puis, le 19 octobre, il avait été surpris à 4 h 15 du matin en état d’ivresse sur la voie publique. Il avait été placé en garde à vue alors qu’il venait de dégrader les feux et le pare-brise de deux véhicules à Alençon.

Pas coopératif avec la police car « menacé »

Au cours de ses différentes auditions, celui qui justifie sa présence en France par le « besoin de travailler » avait précisé avoir répondu à une annonce sur internet pour se rendre sur le point de deal.

S’il a refusé de dire à qui appartenaient les clés dont il s’était débarrassé lors de sa première arrestation et les codes de son téléphone, c’est parce qu’il se dit « menacé ».

Le jeune majeur nie par ailleurs toute dégradation de véhicules, malgré le témoignage d’une personne le mettant en cause.

Interdit de paraître en France

Hélène Tardif, la substitute de la procureure d’Alençon, a précisé au tribunal que le prévenu faisait l’objet de deux arrêtés préfectoraux et avait bien eu connaissance de son assignation à résidence puisque celle-ci lui était régulièrement notifiée.

Elle a rappelé que, lors de sa première interpellation, il avait tenté de fournir une fausse identité aux enquêteurs et qu’il avait été interpellé dans le cadre d’une « sécurisation de point de deal ».

Le tribunal a suivi les réquisitions du Parquet. Il a également interdiction de paraître sur le territoire français pendant cinq ans.

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