Jugé pour séquestration et violences aggravées (avec arme et sur personne vulnérable), Cyril Voilquin, 35 ans, a été reconnu coupable et condamné ce lundi par le tribunal correctionnel de Nancy à cinq ans et neuf mois de prison ferme, avec maintien en détention. Il y a un peu plus d’un mois, présenté lors d’une procédure de comparution immédiate, ce trentenaire avait demandé le renvoi de son procès pour préparer sa défense.
Les faits s’étaient déroulés trois jours plus tôt, dans un appartement de Saint-Max occupé par Julien qui, à cette époque hébergeait Hubert.
Ce dernier, 32 ans, a été retenu pendant plusieurs heures dans le logement par Cyril Voilquin et longuement frappé. Il a notamment pris une quarantaine de coups de barre de fer, sur la boîte crânienne et les jambes.
Des faits niés
Julien, qui a assisté à la scène, est également jugé pour non-assistance à personne en danger. Ce lundi, il écopera de cinq mois de prison avec sursis.
Dans le box, le prévenu ne reconnaît pas grand-chose.
La présidente Poinsard : « Vous reconnaissez l’avoir séquestré ? » « Non. À tout moment, il pouvait sortir. Il était libre de ses mouvements. Mais c’est peut-être son ressenti… »
Le prévenu, 26 mentions au casier, avoue juste quelques coups lors d’une dispute au cours de laquelle Hubert l’aurait menacé avec une seringue. « Franchement, si je lui en avais mis quarante, il serait en miettes… ».
Conseil de la partie civile, Me Favaretto avance la mauvaise foi de Cyril Voilquin. « Il continue à mentir. Il n’y a jamais eu de dispute, de bagarre. Et il n’a aucun regret, aucun remords. »
Les réquisitions du procureur sont suivies à la lettre : cinq ans ferme, avec maintien en détention, ainsi que la révocation de deux anciens sursis à hauteur de cinq et quatre mois.