Pointé du doigt en raison d’une mauvaise gestion des ondes émises, le smartphone Blackview Shark 8 est rentré dans le rang, grâce à la mise à disposition d’un correctif logiciel.
Vous avez en poche un smartphone Blackview Shark 8 ? C’est le moment de vérifier s’il est bien à jour. En effet, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a constaté que ce modèle de téléphone émet trop d’ondes dans certaines circonstances. Aucun risque pour la santé, mais un dépassement qui enfreint malgré tout les limites réglementaires.
Dès lors, l’autorité, qui assure la surveillance des équipements radioélectriques en circulation en France, a exigé du constructeur un correctif. L’ancien firmware SHARK8_EEA_M9905A_V1.0_20231116V08 doit être remplacé par celui qui répond au code SHARK8_EEA_M9905A_V1.0_20250723V13. La mise à jour est diffusée automatiquement. Sinon, il faut la forcer manuellement
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Un plafond du DAS « tête » dépassé, puis respecté
Le problème, ici, concerne le débit d’absorption spécifique (DAS). C’est un indice désormais très courant (on le retrouve sur la fiche technique des mobiles mis en exposition) qui s’exprime en watt par kilogramme (W/kg). Il indique la part d’énergie transportée par les ondes électromagnétiques que le corps humain absorbe.
Il existe trois types de DAS : celui pour la tête (maximum de 2 W/kg), celui pour le tronc (2 W/kg) et celui pour les membres (4 W/kg). Dans le cas du Blackview Shark 8, c’est le DAS « tête » qui était beaucoup trop haut, avec une mesure atteignant 3,74 W/kg. En effet, plus la valeur du DAS est haute, plus l’énergie en question est importante.
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Le correctif publié par Blackview réduit considérablement cette valeur pour la rendre conforme aux exigences réglementaires. Le DAS « tête » atteint 0,559 W/kg depuis la mise à jour, d’après les mesures d’un laboratoire accrédité. C’est une division presque par sept, et un DAS désormais plus de trois fois plus bas que le plafond de 2 W/kg.
Il faut rappeler que les limites réglementaires du DAS ont été établies selon un principe de précaution. Le seuil de 2 W/kg (pour la tête et le tronc) inclut une marge de sécurité très importante : il est fixé 50 fois plus bas que le niveau à partir duquel des effets thermiques (échauffement des tissus) pourraient être observés expérimentalement.
Dès lors, même si le Blackview Shark 8 a dépassé la norme légale, ce qu’il ne fallait pas faire, ses émissions restaient tout de même très en deçà des niveaux considérés comme préoccupants pour la santé humaine.
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