Comment se passent vos premiers jours avec vos nouveaux coéquipiers ?
Pour le moment, c’est nickel, ça se passe vraiment bien. Je connaissais déjà du monde dans l’équipe, ça a forcément joué pour l’intégration. Et pareil avec le staff. Lors de notre premier stage à Besançon en octobre, je rentrais à peine de Chine (où il disputait la dernière course d’Arkéa-B & B Hotels sur le Tour du Guangxi) et j’ai directement senti qu’on avait envie de travailler avec moi. En fait, c’est comme si j’étais dans l’équipe depuis longtemps.
Cet hiver, plusieurs Français ont fait le choix de rejoindre une équipe étrangère (Vauquelin, Barré, Godon, Cosnefroy), mais vous avez décidé de rester en France. Vous n’étiez pas prêt à vous exporter ?
Que ce soit Kévin (Vauquelin chez INEOS) ou Louis (Barré, chez Visma), ils sont quand même plus expérimentés et référencés que moi. Je reste très jeune, je ne suis pas encore un grand champion et j’ai encore beaucoup à apprendre. Des équipes étrangères étaient intéressées, c’est vrai, mais en partant dès cette année, j’aurais peut-être franchi une marche trop vite dans ma carrière. Et je ne serais pas arrivé avec le même statut que chez Groupama-FDJ.
Qu’est-ce qui vous a convaincu ?
De pouvoir avoir régulièrement ma carte la saison prochaine, déjà. À l’étranger, ça aurait pu prendre plus de temps. Ici, j’ai l’impression d’entrer par la grande porte. Je sais que ça bosse bien et que je vais pouvoir continuer de progresser à mon rythme.
Le fait de rejoindre autant de Bretons, coureur comme staff, a joué dans votre réflexion ?
Honnêtement, ce n’est pas du tout ce que j’ai regardé (rires). Mais c’est sûr que je sais un peu où je mets les pieds.
Auriez-vous été prêt à rester chez Arkéa-B&B Hotels si l’équipe avait trouvé un nouveau partenaire ?
Disons que j’avais envie de voir ce que pouvait proposer Emmanuel (Hubert). Mais je ne pouvais pas attendre indéfiniment. Je me disais : « si l’équipe n’a rien après le Tour de France, je change ». J’ai pris ma décision juste après. J’ai adoré mes années chez Arkéa mais je sentais que j’arrivais aussi à un moment où il fallait que je vois quelque chose de nouveau. Même si je reste dans une équipe française, c’était important pour moi de sortir de ma zone de confort.
Justement, comment avez-vous vécu toute cette incertitude autour de l’avenir d’Arkéa-B & B Hotels ?
Personnellement, je n’ai jamais été en difficulté. J’ai pu choisir mon avenir. Des collègues n’étaient pas dans la même situation. Pour eux, ça a dû être bien stressant.
Pour finir, qu’attendez-vous de 2026, qui sera votre quatrième saison chez les professionnels ?
Tout simplement de continuer sur la lancée de 2025. D’avoir une progression constante et pourquoi pas une progression fulgurante, si je peux (rires). Ça fait deux ans que je gagne une course par an. Maintenant, j’ai envie de scorer au max et devenir un mec solide en WorldTour !