Par
Théo Zuili
Publié le
16 déc. 2025 à 17h07
Les aménagements vélo, stop ou encore ? Alors que les élections municipales de 2026 remettent en question la poursuite des chantiers des Voies lyonnaises, large réseau de pistes cyclables dont les travaux ont débuté en 2021 dans la métropole de Lyon, une association qui suit le dossier de près livre son bilan sur ce projet phare des écologistes.
Un projet plébiscité
En 2021, la Métropole écologiste de Lyon promettait 250 km de pistes cyclables continues et sécurisées pour « permettre à 75% des habitants de rejoindre un axe vélo structurant en moins de dix minutes ».
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« Avec un peu moins de 200 millions d’euros investis, soit l’équivalent de quelques kilomètres d’une ligne de tramway, c’est près de 110 km de nouvelles infrastructures cyclables sécurisées qui auront été réalisées », félicite la Ville à Vélo, qui milite depuis plusieurs années pour promouvoir ce mode de déplacement alternatif à la voiture en plein boom.
Mais des retards alarmants
Mais le projet s’est avéré trop ambitieux pour un lapse de temps si réduit, admettait Bruno Bernard, président Les Écologistes de la Métropole, en décembre 2024. Sur les 250 km promis pour 2026, seuls 170 km (en comptant 60 km de pistes déjà existantes) seront livrés en 2026.
« Le réseau comporte encore de nombreuses discontinuités, qui constituent autant de points noirs soulevés par les cyclistes lors de l’enquête du Baromètre Vélo 2025« , déplore la Ville à Vélo. « De plus, parmi ces 170 km, 25 km sont de qualité médiocre. »
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L’état des Voies lyonnaises en décembre 2025, selon La Ville à vélo. (©Document remis à actu Lyon / La Ville à vélo)
De quoi encore « dissuader les familles avec de jeunes enfants ou des personnes moins à l’aise à vélo », diagnostique la Ville à vélo. Un retard déjà en partie attribué à un « trop de concertations », par exemple sur la VL12.
Stop ou encore ?
Quoi qu’il arrive en mars 2026, la Ville à Vélo appelle les candidates et candidats pour les prochaines élections municipales et métropolitaines à s’engager à poursuivre la construction du réseau des Voies lyonnaises. Le développement de ce moyen de transport est un « sujet transpartisan, qui doit aller au-delà des clivages politiques », défend-on.
Si le vélo progresse sur le territoire, les Voies lyonnaises cristallisent aussi de fortes oppositions. Suppressions de places de stationnement, réduction des voies de circulation automobile, chantiers longs : sur plusieurs axes, les aménagements ont suscité colère et incompréhension, notamment chez des riverains et commerçants.
À Lyon, Villeurbanne ou Caluire-et-Cuire, des collectifs se sont montés contre certains tracés, dénonçant une « idéologie anti-voiture » et une concertation, au contraire, jugée insuffisante.
L’association, elle, fixe un objectif de 100 km de nouvelles pistes à l’horizon 2032 (91 km ont été reportés au prochain mandat), en faveur d’un « vrai réseau cyclable incitatif » dimensionné pour « répondre aux besoins de déplacement d’habitants de plus en plus nombreux de la métropole ».
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