Un piratage dont l’impact pourrait être «sans précédent pour la France», comme l’affirment ses auteurs autoproclamés ? En tout cas, une «attaque très grave», traitée «avec la plus haute vigilance et au plus haut niveau», selon le ministère de l’Intérieur, contacté ce mardi 16 décembre par CheckNews.
Il y a cinq jours, BFMTV révélait que la place Beauvau avait découvert l’existence d’«activités suspectes» visant ses serveurs de messagerie. Une enquête a été ouverte le 11 décembre par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris, et confiée à l’Office anti-cybercriminalité de la police nationale. La Commission nationale de l’informatique et des libertés a été notifiée.
«Les premières investigations techniques, conduites par le centre de cyberdéfense du ministère en lien étroit avec l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), ont établi qu’un accès non autorisé a permis à un attaquant de consulter un nombre limité de boîtes de messagerie professionnelle», indique la place Beauvau. Via cette première intrusion, le ou les pirates informatiques ont récupéré des «éléments d’identification» à même de leur ouvrir l’«accès à des applicatifs métiers». Autrement dit,