L’émotion a envahi le visage du public mardi 16 décembre au soir, quand après 23 h 20 et une éprouvante journée d’audience au tribunal judiciaire de Nantes, l’affaire de l’animateur du périscolaire poursuivi pour agressions sexuelles à Rezé (Loire-Atlantique) en 2018 et 2019 a finalement été mise en délibéré par la présidente. Peu avant, le procureur avait requis cinq ans de prison ferme et une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles, tandis que l’avocat de Frédéric S., 60 ans, avait plaidé la relaxe. Mais sans doute la journée avait été trop intense, et il fallait à la justice temporiser.
Dès le matin, et pendant près de cinq heures, les parents ont défilé à la barre. Ils sont venus raconter leur long cheminement depuis les révélations de leurs enfants, le choc et la sidération, la difficulté qu’ils ont eu à recueillir la parole de leur enfant, la supposée emprise de l’animateur sur ces derniers, puis le chaos familial qui s’est ensuivi, la séparation parfois, la culpabilité poisseuse, cette impression de ne pas avoir bien agi, de ne pas avoir é