Le magazine allemand Focus met l’accent sur les effets des nouvelles règles européennes de circulation sur les expatriés britanniques post-Brexit. L’auteur y détaille le système d’entrée-sortie (EES), “un nouveau système européen qui enregistre automatiquement les entrées et sorties des voyageurs non européens et impose des données biométriques à chaque passage”. Ce dispositif, entré en service le 12 octobre 2025, rend incontournable l’application stricte de la règle des quatre-vingt-dix jours sur cent quatre-vingts : un non-résident ne peut séjourner dans l’espace Schengen que quatre-vingt-dix jours cumulés sur une période glissante de cent quatre-vingts jours, sans possibilité de dépassement, même en cas d’erreur ou d’urgence.

Pour Andrew Taylor, un Britannique de 61 ans propriétaire de deux maisons, l’une en Espagne et l’autre en Italie, ce tournant administratif transforme un simple séjour en véritable parcours d’obstacles. Andrew, cité longuement par l’hebdomadaire, résume sa colère :

“Les règles de l’EES rendront les voyages en Europe encore plus difficiles et plus chronophages qu’ils ne le sont déjà. Je suis encore plus frustré et en colère contre le Brexit qu’auparavant.”

Il poursuit, amer : “Il n’y a plus aucune flexibilité.” À ses yeux, la fin des contrôles manuels signifie que chaque jour passé dans l’Union européenne compte mécaniquement, sans tolérance pour les habitués du continent qui alternaient autrefois librement entre leurs différents séjours.

Le magazine souligne que la rigidité du système inquiète ceux qui, depuis longtemps, passaient dans l’espace Schengen sans contrainte majeure – désormais, toute erreur de calcul peut compromettre un projet de vie. Andrew Taylor le dit clairement : “Si l’on commet une erreur avec les quatre-vingt-dix jours ou si l’on doit voyager en urgence, cela posera un problème.” À ce resserrement des frontières s’ajoutent les impôts en hausse au Royaume-Uni, qui renforcent chez nombre de retraités la tentation de partir.

Le cas d’Andrew Taylor devient alors un symbole : celui d’une génération de Britanniques forcés depuis le Brexit de choisir entre rester chez eux ou se transformer en expatriés à part entière pour continuer à vivre en Europe sans entraves. Car, note Focus, l’EES n’est pas seulement une réforme technique : il agit comme un révélateur politique, transformant des visiteurs réguliers en candidats au départ définitif.

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Courrier Expat (Paris)

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