Par
Marie Lamarque
Publié le
17 déc. 2025 à 14h33
; mis à jour le 17 déc. 2025 à 14h45
Au bord de l’A64, au niveau de la sortie de Muret, au sud de Toulouse, le point de blocage des agriculteurs se maintient ce mercredi 17 décembre 2025. En colère, les manifestants n’hésitent pas à aller plus loin dans leurs actions. L’un d’entre eux, syndiqué à la Coordination rurale de la Haute-Garonne, s’est même perché dans un sapin. D’autres agriculteurs sont à ses côtés pour le soutenir : « Tant que la ministre [de l’Agriculture, NDLR] ne reverra pas sa position sur l’abattage total des troupeaux, on restera là », clame Pierre Michel, membre de la CR 31 et céréalier à Cintegabelle.
À Muret, deux actions simultanées
La Ville rose est encore entourée par les blocages ce mercredi. Parmi eux, celui de l’A64, au niveau de la sortie d’autoroute à Muret. En direction de Toulouse, les automobilistes sont obligés de prendre la sortie pour rattraper l’autoroute quelques kilomètres plus loin, ce qui crée des ralentissements dans ce secteur :
Deux mouvements sont en cours ce mercredi, à la mi-journée : d’un côté, des manifestants toujours présents au bord de l’autoroute et ce, depuis ce lundi. Des feux de paille ont été allumés. De l’autre, des agriculteurs mobilisés dans le centre-ville de Muret où ils ont procédé à des déversements. « Nous avons vidé deux bennes au niveau de la place principale », explique Luc Mesbah, secrétaire général de la FDSEA 31.
En parallèle, une 2ᵉ action s’est organisée dans le centre-ville de Muret. (©FDSEA 31)« C’est un battant »
Au bord de l’A64, « nous avons arrêté nos opérations de nettoyage », souligne Pierre Michel. L’un de ses collègues, coiffé d’un bonnet jaune — marque de la CR — s’est perché dans un sapin. L’homme est aussi agriculteur à Cintegabelle. « Il a une soixantaine d’années. Il est à la retraite, mais garde une activité. C’est un battant qui défend la cause agricole. »
« On peut même décorer le sapin pour Noël »
Combien de temps pourrait-il rester perché ? « Une journée ou deux. Il est habitué à jeûner », confie Pierre Michel. Et d’ajouter : « On restera ici le temps qu’il faudra. On peut même décorer le sapin pour Noël. La ministre doit plier », martèle le céréalier.
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[MISE À JOUR à 14h45 : l’agriculteur est descendu « de lui-même » de l’arbre, explique l’un des manifestants sur place. Le blocage se maintient.]
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