« Nous, les utilisateurs, on subit ». Les usagers des lignes de train Paris-Clermont et Paris-Limoges-Toulouse ont reçu une bonne nouvelle, ce mardi 16 décembre, de la part du gouvernement. Ces lignes seront-elles moins impactées par les problèmes de retards ou de circulations ? Pas encore. Mais le gouvernement, bien conscient des difficultés rencontrées par les usagers de ces lignes, a décidé que les tarifs n’augmenteront pas en 2026 sur ces deux lignes en raison de la « qualité de service jugée très dégradée ».
« Ce gel tarifaire bénéficiera aux 1,9 million d’usagers annuels de la ligne Paris-Clermont-Ferrand, ainsi qu’aux 2,8 millions d’usagers de la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT), soit 4,7 millions de voyageurs au total », a indiqué le ministère des Transports dans un communiqué. Avec ce gel, le gouvernement explique qu’il ne répercutera pas l’an prochain « l’inflation, estimée à 1,4 %, sur les tarifs 2026 ».
« Il y a très souvent des problèmes »
Le nouveau PDG de la SNCF, l’ancien Premier ministre Jean Castex, a annoncé vouloir faire du Paris-Clermont « la priorité », en reconnaissant les problèmes récurrents de pannes de locomotives hors d’âge et de retards géants dont souffre la liaison depuis des années. Le PDG est d’ailleurs attendu, ce mercredi 17 décembre, à Clermont-Ferrand pour une réunion avec les représentants des usagers de la ligne et des élus locaux.
Au micro de RTL, Marie, cliente de la SNCF, constate semaine après semaine les retards à répétition dans des rames toujours aussi vétustes. « Il y a très souvent des problèmes et puis c’est 3h30 au minimum. Pour aller à Lyon, on met 2h20 alors qu’on met 1h30 en voiture », s’agace-t-elle depuis la gare auvergnate.
« Il ne va pas se passer des choses révolutionnaires »
Si le gel des tarifs annoncés au 1er janvier est plutôt bien perçu par le collectif des usagers de la ligne Clermont-Paris, Stéphanie Piccard, porte-parole du collectif préfère rester prudente. « Nous prenons [le rendez-vous,NDLR] comme une prise de contact. Il ne va pas se passer des choses révolutionnaires. Je ne vois pas tellement ce qu’il pourrait nous annoncer ».
Mi-avril, des centaines d’usagers et élus locaux des lignes Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont s’étaient même rendus à la capitale dans deux « trains de la colère » pour demander davantage d’investissements sur ces « lignes sinistrées ». « Les mesures d’amélioration engagées porteront leur effet complet et maximal avec la mise en service des nouvelles rames Oxygène en 2027 », a souligné, mardi, le gouvernement, avec des mesures complémentaires dans la phase « transitoire » actuelle, comme le renforcement des équipes d’ingénierie d’Intercités.
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