« C’était la folie. Jour et nuit. On vivait comme lui. Il allait à Martigues, on allait à Martigues, il revenait à Marseille, on revenait à Marseille… ». Dans la voix du policier, la satisfaction et une pointe assumée de jubilation ont pris le pas sur les filatures épuisantes, les planques frustrantes et les va-et-vient incessants entre la cité phocéenne, la côte bleue, Fos-sur-Mer ou Istres en attendant que soient réunies les conditions pour « le flag parfait ».

Les astres se sont finalement alignés il y a une quinzaine de jours, lorsque l’unité des atteintes aux biens de la DCT (division de la criminalité organisée) a interpellé le « cerveau » d’une série de 34 cambriolages perpétrés entre le 10 octobre et le 3 décembre dernier, son second et deux sous-fifres mineurs.

Au butin – bijoux et argent liquide – retrouvé dans la mallette avec laquelle le meneur de la bande et ses acolytes quittaient la villa de Fos-sur-Mer qu’ils venaient de visiter, sont venus s’ajouter, dans un appartement du 3e arrondissement de Marseille, les fruits d’une rapine méthodiquement exercée depuis plusieurs semaines : enceintes connectées comme s’il en pleuvait, bijoux en or, montres, écouteurs et casques Bluetoo…