DÉCRYPTAGE – L’industrie européenne aura finalement eu gain de cause, après presque trois ans de critiques et de doléances sur les insuffisances d’un dispositif dont profite la concurrence.
La Commission européenne a présenté ce mercredi de nouvelles modifications très attendues au mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF, ou CBAM en anglais), plus communément appelé « taxe carbone aux frontières ». Proposé en 2021 et progressivement mis en œuvre depuis 2023, ce dispositif de l’UE impose aux importateurs de matières premières (acier, ciment, aluminium, etc.) de payer un coût supplémentaire lié aux émissions de CO₂ de ces biens, afin de les aligner sur le coût carbone supporté par les producteurs européens soumis à certains quotas d’émissions. Mais sa mise en œuvre a souffert de lacunes, apparues très tôt et pointées du doigt par les industriels européens, premiers concernés par les ambitions de décarbonation de Bruxelles.
En théorie, le mécanisme devait neutraliser « l’avantage coût » lié à des normes de production moins exigeantes dans des pays tiers : importer une tonne d’acier chinois revenait moins cher que de le fabriquer ou de l’acheter au sein…
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