INFO LE FIGARO – Le ministre de l’Économie charge Raphaël Schellenberger, député non inscrit du Haut-Rhin, d’une mission de six mois visant à identifier les freins aux investissements des industriels dans l’électrification.

La France dispose d’un atout majeur dans le paysage énergétique européen : une électricité décarbonée à 95%, abondante et moins chère que chez ses grands voisins. Pourtant, ses industriels n’en profitent pas, ou du moins pas assez. Le gouvernement fait de l’électrification des industries un de ses chevaux de bataille. Il veut encourager les entreprises à utiliser plus d’électricité et moins de gaz dans leur processus de fabrication.

Pour comprendre pourquoi la mayonnaise ne prend pas, Roland Lescure, ministre de l’Économie et de la Souveraineté énergétique a décidé de confier une mission parlementaire de six mois à Raphaël Schellenberger. Le député, non inscrit, du Haut-Rhin, c’est notamment fait connaître pour avoir présidé la Commission d’enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France. Cette fois, il aura à charge d’identifier les freins à l’électrification, qu’ils soient liés à des contraintes réglementaires dues au droit de l’urbanisme ou de l’environnement, à des difficultés pour accéder à des financements ou encore, à un raccordement électrique.


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Cette mission, qui doit commencer le 1er janvier, se déroulera en deux temps. Le premier portera sur un diagnostic des blocages. Alors que le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) a dénombré 50 projets industriels susceptibles de s’électrifier, la mission devra identifier les freins. Dans un deuxième temps, Raphaël Schellenberger pourra proposer des pistes d’évolutions législatives ou réglementaires. Le sujet est aussi fondamental pour EDF qui cherche à conquérir de nouveaux clients pour soutenir la demande d’électricité, désespérément atone en France. Alors qu’elle est en croissance dans de nombreux pays.