Face à ce nouvel épisode, l’effectif dacquois a réagi avec une rare fermeté. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, les joueurs ont exprimé leur « profond mécontentement » et leur « vive inquiétude » quant à la situation du club. Ils rappellent que deux sanctions sportives distinctes ont déjà été infligées. Une première de cinq points, puis cette nouvelle de neuf points assortie d’un sursis de trois. Pour eux, ces pénalités sont la conséquence directe de « mauvaises décisions et d’une gestion défaillante de la présidence ».

 

Au-delà du constat, les joueurs posent un acte fort. Ceux-ci menacent de boycotter le déplacement à Grenoble, prévu vendredi soir pour la 15e journée de Pro D2. Ils estiment ne plus disposer des « garanties minimales » pour évoluer dans un cadre structuré et serein. Leur communiqué insiste sur le fait que cette démarche n’a pas pour but de nuire au club, mais de provoquer une prise de conscience urgente.

 

La réponse des dirigeants

La tension entre l’effectif et la direction est désormais palpable. Les joueurs sont visiblement attachés à l’institution et à ses valeurs. Ils exigent des actes concrets, de la transparence et le respect des engagements pris. Leur menace de boycott illustre une rupture de confiance profonde qui dépasse le simple cadre sportif. Elle met en lumière un malaise structurel où la gestion administrative et financière impacte directement la dynamique du groupe. Quelques minutes après la publication du communiqué des joueurs, la direction dacquoise a réagi. Dans un texte long et détaillé, elle a tenté d’apaiser les tensions en affirmant vouloir apporter des clarifications.

« Les sanctions sportives récemment prononcées ne sont en aucun cas liées à des difficultés financières du club. La situation économique de l’US DAX Rugby Landes est maîtrisée. Les engagements contractuels ont toujours été respectés : l’ensemble des salaires des joueurs et du staff a été intégralement et tout le temps honoré. Depuis deux saisons, le club a engagé un travail important de développement et d’amélioration de ses infrastructures, précisément dans l’objectif d’offrir aux joueurs les meilleures conditions possibles d’entraînement, de préparation et de performance. Ces investissements ont toujours été pensés dans l’intérêt du groupe sportif et pour le confort quotidien des joueurs » peut-on lire.

 

Un contexte sportif fragilisé

« La direction tient à réaffirmer que toutes les décisions prises l’ont été dans l’intérêt supérieur du club et de son projet à long terme. Des discussions sont actuellement en cours afin de sécuriser l’avenir de l’US DAX Rugby Landes et de répondre aux différentes problématiques soulevées. Par ailleurs, un appel sera officiellement formulé auprès de la Fédération Française de Rugby au mois de janvier concernant la dernière sanction. Consciente des inquiétudes exprimées, la direction a souhaité organiser une réunion réunissant la direction, les joueurs et le staff, afin d’échanger de manière directe, constructive et transparente, et d’apporter des réponses claires aux interrogations légitimes du groupe », ajoute la direction de l’US Dax.

 

Reste à voir si cela suffit à freine les joueurs dans leur élan. Sur le plan sportif, cette sanction plonge l’US Dax dans une situation délicate. Elle compromet sérieusement les ambitions du club dans un championnat où chaque unité compte. La menace de boycott ajoute une incertitude supplémentaire. Si les joueurs décidaient de ne pas se déplacer à Grenoble, les conséquences pourraient être lourdes, tant sur le plan sportif que disciplinaire. La réunion annoncée par la direction sera déterminante. Elle devra permettre de rétablir un minimum de confiance et d’éviter que la menace de boycott ne se concrétise. Mais au-delà de l’urgence immédiate, l’US Dax devra engager une réflexion de fond sur sa gouvernance et sur la manière de garantir un cadre stable à ses joueurs.

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Pour résumer

US Dax, sanctionné de neuf points en Pro D2, voit ses joueurs menacer de boycotter le match à Grenoble. En colère contre la gestion du club, ils exigent transparence et garanties, tandis que la direction tente d’apaiser et promet une réunion décisive.

Voldi Fréjus Hounvio