Le Mexique et les États-Unis ont annoncé lundi avoir conclu un accord prévoyant que le Mexique transfère immédiatement davantage d’eau de leur bassin commun du Rio Grande aux agriculteurs texans, après que le président américain Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane et des sanctions plus tôt ce mois-ci.
«Le Mexique s’est engagé à transférer immédiatement de l’eau de ses réservoirs internationaux et à augmenter la part américaine du débit de six affluents mexicains du Rio Grande jusqu’à la fin du cycle hydrologique actuel de cinq ans», a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d’État américain, dans un communiqué.
Mme Bruce a remercié la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum pour son implication dans la facilitation de la coopération transfrontalière.
La déclaration commune des deux pays, bien que manquant de détails précis sur l’accord, indique que les deux pays ont convenu que le traité de 1944 régissant le partage de l’eau était toujours bénéfique pour les deux pays et ne nécessitait pas de renégociation.
En vertu du traité, le Mexique doit fournir aux États-Unis 1 750 000 acres-pieds d’eau provenant de six affluents tous les cinq ans, soit une moyenne de 350 000 par an. Un acre-pied correspond à la quantité d’eau nécessaire pour recouvrir un acre de terre sur une profondeur de 30 cm.
Mais le Mexique risque fort de ne pas respecter ce délai à l’approche de la fin du cycle actuel, en octobre.
Le traité autorise le Mexique à contracter une dette d’eau au cours des quatre premières années de chaque cycle, s’il parvient à la rattraper au cours du cinquième.