Le parcours officiel de la Vuelta 2026 a été officialisé ce mercredi 17 décembre à Monaco et, deux ans après avoir accueilli le Tour de France, Gruissan sera la ville départ de la 3ᵉ étape du Tour d’Espagne, le 24 août 2026. De quoi poser les bases d’une vraie stratégie tournée autour du vélo, comme le dévoilent Didier Codorniou, le maire, et Joan Manuel Baco, le directeur de l’Office de tourisme.

Pourquoi avoir voulu accueillir la Vuelta en 2026 ?

Didier Codorniou : « Je crois qu’il y a des moments dans notre parcours où il y a la reconnaissance et la légitimité. Elles ne se font pas comme ça, donc c’est une longue tradition. Il y a très longtemps, il y avait l’équipe Festina qui venait en camp de base à Gruissan. Il y a eu une vraie culture du vélo à Gruissan. Et puis, en termes de stratégie, avec mon directeur de l’Office de tourisme (Joan Manuel Baco), avec les élus, nous voulons faire de Gruissan la première station du littoral sans voiture. C’est une signature, mais derrière ça, il y a des efforts. Avec le gravel, il y a des orientations stratégiques. Et puis, il y a aussi l’amitié qu’on a avec les directeurs et les représentants de la Vuelta, puisqu’on l’a déjà accueillie en 2017 et je sais qu’on avait surpris agréablement sur l’organisation. L’an dernier, c’était le Tour de France, donc nous, on est très touchés, on est très heureux de recevoir cette grande course, qui a un rayonnement national et international, et en termes de retour économique, cela rayonne sur tout le territoire.

Joan Manuel Baco : « Il y a un continuum de patrimoine, un continuum historique entre Gruissan et le vélo, et le sport de haut niveau. Ce n’est pas par hasard que la Vuelta, le Tour de France font étape à Gruissan. Derrière tout ça, il y a aussi de la véritable valeur économique pour les clientèles d’Espagne, de France et du Nord de l’Europe. »

On s’est positionnés sur le Tour de France féminin 2027.

Le Tour de France une année, la Vuelta une autre, peut-être des projets plus tard, l’objectif est vraiment d’installer stratégiquement Gruissan dans l’univers du vélo ?

J. M. B. : « La stratégie de l’équipe municipale est de porter la renommée et la notoriété de la station et de la commune autour de l’événementiel sportif en général. »

D. C. : « Moi, j’aime bien le sport populaire, et le vélo c’est vraiment un sport très populaire, où beaucoup d’amateurs se mettent à en faire, soit pour faire la compétition, soit parce que le vélo c’est aussi la santé. L’Aude et les P.-O. sont des départements très tournés vers le vélo. Nous, on donne une orientation aussi sur le gravel, parce qu’on avait organisé l’année dernière une « Social ride » et on compte aussi chaque été faire la fête du vélo pour attirer des touristes qui sont fans du vélo. Nous, on est vraiment heureux. Tellement, qu’on s’est positionnés sur le Tour de France féminin 2027. Chaque année, je demanderai à mes équipes de faire des courriers aux organisateurs pour que Gruissan soit le phare du vélo. »

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Au niveau du patrimoine, vous espérez mettre quels monuments en avant lors de ce passage ?

J. M. B. : « On n’a pas encore défini le parcours précisément. Mais nous aimerions reproduire ce qui fait notre habitude et notre succès avec le départ autour de l’Office de tourisme, sur ce très beau boulevard du Pech-Maynaud, qui vient d’être aménagé par la Ville, et qui est un vrai succès de mobilité cyclable. Ensuite, on aimerait faire le tour de la Tour Barberousse, qui est l’emblème de Gruissan, avec un départ fictif qui mettrait vraiment en valeur de très belles images. »