Considéré comme «potentiellement dangereux», cet homme de 19 ans mis en cause dans une tentative d’assassinat a été arrêté après trois semaines de cavale.

La course est finie. Le second évadé de la prison de Dijon, recherché depuis le 27 novembre, a été retrouvé ce jeudi matin à la cité des Rosiers, dans le 14e arrondissement de Marseille, sa ville de naissance, a appris Le Figaro de sources concordantes confirmant une information de BFMTV. Il s’était fait la belle au petit matin en sciant les barreaux de sa cellule du rez-de-chaussée, aux côtés d’un autre détenu, et faisait depuis l’objet d’une notice rouge Interpol.

Cet homme de 19 ans était en détention provisoire pour «des faits de tentative d’assassinat et association de malfaiteurs». Ce jeune majeur est «potentiellement dangereux», avait fait savoir Paul-Edouard Lallois, procureur de la République à Montbéliard (Doubs), où est instruit son dossier. Incarcéré à de «très nombreuses reprises alors qu’il était mineur», il est «dans le registre de la criminalité organisée» et est soupçonné d’avoir participé à «un règlement de comptes sur fond de narcotrafic» à Montbéliard, après avoir été recruté, avec deux autres hommes, pour exécuter un «contrat criminel».


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La double évasion avait été constatée jeudi 27 novembre à 07h00 du matin, lors des contrôles effectués dans le quartier disciplinaire de la petite maison d’arrêt proche du centre-ville. Les deux hommes s’étaient évadés après avoir «vraisemblablement scié des barreaux» et avaient «pris la fuite à l’aide de draps», a précisé le procureur de Dijon dans un communiqué. «Ils ont utilisé des lames de scie à l’ancienne, manuelles», a précisé Ahmed Saih, délégué FO Justice à la prison de Dijon.

Le premier fugitif interpellé en terrasse d’un café

Le premier fugitif interpellé vendredi 28 novembre est âgé de 32 ans et mis en cause «pour des menaces et violences habituelles aggravées sur conjointe», selon le procureur Olivier Caracotch. Avant de se faire la belle, il a laissé un écrit dans sa cellule «évoquant les faits qui lui sont reprochés et un délai d’incarcération qu’il considère comme “déjà trop long”», a indiqué le procureur. Il a été retrouvé après moins de 24 heures de cavales par la BRI qui l’a interpellé sans résistance dans un bar-tabac-pmu de Bey, village proche de Chalon-sur-Saône à une heure de Dijon. «Il s’est présenté, il a demandé un café, un paquet de cigarettes. Il a payé en carte bleue. Il a lu le journal très tranquillement», a raconté à l’AFP Ramdane Mamou, gérant du bar «L’Au Bey Rge».

«Cinq minutes après, il y a deux personnes qui sont entrées, c’étaient des policiers en civil. Ils se sont installés, ils ont pris un café, ils ont eu un petit temps d’observation», a-t-il poursuivi. Et puis quand le fugitif «s’est levé pour venir régler sa note, les policiers l’ont interpellé».