Publié le
18 déc. 2025 à 8h26
Le couperet est tombé dix jours avant Noël. Le tribunal judiciaire de Toulouse a décidé de geler le plan de suppression d’environ un millier de postes dans l’activité spatiale de Thales, annoncé en 2024 et contesté en justice par la CGT.
Ce que dit le tribunal à Toulouse
Dans ce jugement, rendu lundi, la justice « ordonne la suspension du projet », et enjoint à Thales Alenia Space, filiale du groupe dans le spatial, de « procéder à une nouvelle évaluation précise » de « l’impact du projet » sur la « charge de travail » des salariés.
Une victoire pour la CGT
Cette décision donne raison à la CGT, qui estimait que ce plan mettait « en danger la santé des salariés ». Elle « éloigne définitivement la perspective de ce plan », s’est d’ailleurs réjoui Thomas Meynadier, représentant du syndicat.
Un secteur des satellites en crise
Thales avait annoncé en mars 2024 la suppression et le redéploiement de 1 300 postes de sa branche spatiale, dont 1 000 en France (et plus de 760 à Toulouse), ailleurs dans le groupe, en raison de la crise des satellites de télécommunication. Le plan a toutefois été gelé « jusqu’à mi-2026 » par Thales en juin dernier, alors que deux tiers des salariés avait déjà été redéployés.
La direction espérait un « ralentissement »
Mais la « suspension ne concernait pas les postes indirects », comme « les RH ou la communication », explique Thomas Meynadier.
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La direction avait en outre précisé qu’elle ne renonçait pas à son plan, parlant d’un « ralentissement » de son déploiement, en espérant d’autres contrats majeurs dans le domaine des satellites de télécommunications.
Une prochaine fusion avec Airbus et Leonardo
Entretemps, Thales a confirmé en octobre dernier la signature d’un protocole d’accord (MoU) afin de créer une nouvelle entreprise commune avec Airbus et Leonardo, formant ainsi un géant européen des satellites, dont le siège sera installé à Toulouse. Objectif des trois acteurs européens : concurrencer Elon Musk et son mastodonte SpaceX.
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Avec AFP
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