La menace plane sur l’hôpital à l’approche des fêtes de Noël. L’épidémie de grippe est en pleine ascension et inquiète les autorités sanitaires. Cette poussée de fièvre risque d’avoir un « fort impact » sur les hôpitaux pendant les fêtes, selon des projections inédites de l’Institut Pasteur et de Santé publique France (SpF).
À quelques jours des vacances scolaires de Noël, « la carte de France hexagonale est complètement rouge » pour la grippe : l’ensemble des régions, Corse comprise, est en épidémie, a observé le Dr Bruno Coignard, directeur de la direction des maladies infectieuses à SpF, lors d’une conférence de presse.
Dynamique sévère
Si l’épidémie hivernale, portée jusqu’ici principalement par des virus de type A (H1N1 et H3N2), a démarré un peu précocement, la dynamique est jusqu’ici similaire à celle des saisons précédentes, 2023-2024 et 2022-2023, a noté le Dr Coignard.
En France, la saison 2024-2025 a été particulièrement sévère : plus de 17.000 décès, contre 9.000 à 10.000 en moyenne habituellement, 30.000 hospitalisations et une centaine de « plans blancs », dispositif permettant de déprogrammer des opérations ou de rappeler des personnels en congés.
Le masque de rigueur pour les fêtes
Le pic de l’épidémie grippale est, à ce stade, attendu plutôt dans la semaine de Noël, avec « 15 % de chance qu’il ait lieu en semaine 51, 70 % en semaine 52 et 12 % en semaine 1 », celle du 31 décembre, à cheval entre la fin 2025 et le début 2026. Mais « une grande incertitude » persiste sur son « ampleur », a précisé Juliette Paireau.
À ce stade, on ne peut pas exclure une reprise de l’épidémie après les vacances de Noël, comme dans la saison 2023-2024, ou plus tard comme en 2022-2023. À l’approche des fêtes, propices à des rassemblements, il est encore temps de se faire vacciner et les gestes barrières (masques, etc.) restent recommandés, martèlent les autorités, comme la ministre de la Santé Stéphanie Rist mercredi soir sur BFMTV.