Par

Laurent Fortin

Publié le

18 déc. 2025 à 16h25

Le 22 octobre 2024, une femme avait tenté de voler un manteau en quittant le magasin Kiabi de Basse-Goulaine en mettant « le manteau sur sa fille », après avoir « arraché l’étiquette et l’antivol », a retracé la présidente du tribunal correctionnel de Nantes lors de l’audience. Interpellée par le vigile, cette femme issue de la communauté des gens du voyage avait alors « menacé » l’agent de sécurité de « faire intervenir ses proches ». Cette femme de 23 ans avait alors contacté à plusieurs reprises son conjoint, actuellement détenu, et ses beaux-frères.

Quelques heures plus tard, à la fermeture du magasin, alors que l’agent de sécurité quittait son lieu de travail, pour sa compagne venue le chercher en voiture, un véhicule Volkswagen rouge avait tenté de les « bloquer ». Le couple était parvenu à s’éloigner, mais il avait réalisé, quelques minutes plus tard, qu’il était « pourchassé » : leur voiture avait même été « poussée dans un fossé » par l’autre véhicule.

Trois hommes, dont un qui n’a pas pu être identifié lors de l’enquête, étaient ensuite sortis de la voiture et avaient commencé à taper sur le véhicule du couple en forçant l’agent de sécurité à sortir de l’habitacle. S’exécutant, il avait ordonné à sa femme de s’enfuir. Seul face aux trois hommes, le vigile avait ensuite reçu « de nombreux coups » avant que ses agresseurs ne partent, le laissant sur place « presque inanimé ». Cette « violence extrême » avait ainsi coûté dix jours d’incapacité totale de travail (ITT) : surtout, il avait décidé de démissionner.

Les accusés contestent la rixe

À la barre, les deux frères ont contesté les violences. Leur belle-sœur, elle, était absente à son procès puisqu’elle vient d’accoucher de son deuxième enfant. La jeune femme avait déjà été condamnée pour « vol en réunion » en septembre 2021.

Je ne sais pas ce que je fais ici.

Un des trois hommes, âgé de 32 ans et père de deux enfants.

Cet « autoentrepreneur dans la rénovation de bâtiment », présente un casier avec une seule condamnation en date du 18 avril 2024, pour « blanchiment » et « détention d’armes de catégorie C ».

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Son frère cadet, lui, a déjà été condamné à sept reprises entre 2016 et 2021, pour diverses infractions : des violences conjugales, mais aussi un « vol avec violence » et un « délit de fuite ». Célibataire et sans enfant, il a expliqué ne pas avoir d’emploi officiel, mais il travaille « un petit peu de temps en temps dans la ferraille » pour payer les « frais de l’aire d’accueil » sur laquelle il réside.

En dépit de leurs dénégations, le duo a écopé entre un et deux ans de prison ferme : ils seront prochainement convoqués par le juge d’application des peines (JAP) pour envisager une éventuelle alternative à la détention. La jeune femme qui avait volé le manteau sera, elle aussi, convoquée par le juge pour l’aménagement des six mois de prison ferme qui ont été prononcés à son encontre. À l’issue, elle sera sous le coup d’un sursis simple pendant dix-huit mois. Tous les trois ont également écopé d’une amende de 1 000 € et ont interdiction de détenir une arme pendant cinq ans.

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