Par
Nicolas Zaugra
Publié le
18 déc. 2025 à 16h36
L’édition 2025 de la Fête des Lumières de Lyon a enflammé les esprits en pleine campagne des municipales. Critiquée par les oppositions, par le candidat Jean-Michel Aulas ou encore une partie des spectateurs, cette version amputée de 800 000 euros de budget municipal a fait beaucoup parler. Ce jeudi 18 décembre pour le dernier conseil municipal du mandat de Grégory Doucet, le maire et candidat à sa réélection a défendu l’événement face à une salve d’attaques.
« Des polémiques injustifiées »
Grégory Doucet a défendu en ouverture du conseil municipal une manifestation « populaire » et « créative », qui a « rassemblé plus de 2 millions de personnes ».
« Une fête qui célèbre la liberté artistique, là où la censure et l’interventionnisme d’élus deviennent la norme », a-t-il attaqué en référence aux critiques sur les choix de certaines illuminations prononcées par des élus LR, RN ou par Jean-Michel Aulas lui-même. « La fête célèbre l’égalité en étant accessible au plus grand nombre, aux plus jeunes, aux personnes en situation de handicap (…) qui célèbre la fraternité, le plaisir de se retrouver, pour partager des émotions devant un mapping exaltant, un spectacle onirique ou encore une contemplation poétique ».
J’aurais aimé que ce moment lyonnais si particulier de célébration d’une identité ouverte et hospitalière, de fierté, de retrouvailles ne fasse l’objet de polémiques injustifiées car l’essentiel c’est le public nombreux qui a été au rendez-vous comme l’année dernière. Des visiteurs se sont émerveillés devant l’œuvre des quais de Saône, il y a eu de la générosité pour les Luminions du Coeur, ils ont prolongé leurs éclats de rire avec les chats (du parc de la Tête d’Or…).
Grégory Doucet, maire de Lyon
Il a remercié « les agents de la Ville qui ont contribué dans l’ombre » à la Fête mais aussi les « artistes, les mécènes, les agents de sécurité et de secours ».
Il dénonce « ceux qui veulent salir le travail » des artistes à « des fins électoralistes », a-t-il attaqué en visant son opposition.
« Symbole manqué », « renoncement », « gadget »
Lors du conseil, la conseillère municipale Anne-Sophie Condemine (groupe Coeur Lyonnais de Jean-Michel Aulas) a sorti le bazooka pour attaquer cette édition. Elle dénonce « la disparition totale de la place des Célestins et de la place Bellecour de votre programmation qui est un renoncement ».
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Elle a attaqué l’œuvre de la place des Terreaux qui est un « gadget » qui « a remplacé le merveilleux ». L’élue centriste a déploré la gestion de la file d’attente pour assister au spectacle de drones du parc de la Tête d’Or en pointant « l’incapacité croissante à organiser les grands flux, les grands rassemblements, les grands moments collectifs. » « Ce que nous avons vu, c’est une fête privée de son souffle et de son sens », a-t-elle conclu.
Les soutiens de Jean-Michel Aulas ont aussi dénoncé les messages anti-police projetés par les Soulèvement de la Terre place des Terreaux. La condamnation de l’action par Grégory Doucet ne suffit pas. Pour Pierre Oliver (LR), « ce sont des dysfonctionnements qui montrent une absence de pilotage rigoureux ». Il a rappelé des soutiens d’élus de la majorité à ce mouvement.
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