En bout de table, Théa commence à être servie. « Je suis arrivée de Géorgie il y a seulement deux semaines pour soigner un cancer. Je ne pensais pas faire de repas de Noël cette année, alors c’est une belle surprise », confie-t-elle en souriant.

/ Photo Noa THEVENIN

Il y a ceux qui viennent chaque année et ceux qui s’attablent pour la première fois. Sur le square Stalingrad (1er), les communautés d’Emmaüs Pointe Rouge et Saint-Marcel ont organisé ce jeudi 18 décembre leur quinzième Noël solidaire. 200 personnes ont pu y déguster riz créole, poulet basquaise et tiramisu.

« C’est un rituel. Il y a de plus en plus de gens à la rue ou qui vivent seuls. Un fléau à Marseille. Et ce moment leur apporte de la chaleur humaine. Indispensable pendant les fêtes », soutient Nouara Bernou, responsable de la communauté Emmaüs à la Pointe Rouge.

Depuis quatre ans, ce déjeuner est servi par les étudiants du lycée Sully (6e). "Il y a le baccalauréat mais il y a aussi la transmission des valeurs humaines, du dépassement de soi, du plaisir de partager et d’aider. Ça leur montre une autre réalité,...Depuis quatre ans, ce déjeuner est servi par les étudiants du lycée Sully (6e). « Il y a le baccalauréat mais il y a aussi la transmission des valeurs humaines, du dépassement de soi, du plaisir de partager et d’aider. Ça leur montre une autre réalité,… / Photo Noa THEVENIN

Ouvert à tous, ce repas est préparé par l’association culturelle Casa Consolat.

Un repas de Noël servi par les lycéens du quartier

En bout de table, Théa commence à être servie. « Je suis arrivée de Géorgie il y a seulement deux semaines pour soigner un cancer. Je ne pensais pas faire de repas de Noël cette année, alors c’est une belle surprise », confie-t-elle en souriant. À la table voisine, les convives prennent la pose pour les photos souvenirs.

Depuis quatre ans, ce déjeuner est servi par les élèves du lycée Sully (6e). « Il y a le baccalauréat mais il y a aussi la transmission des valeurs humaines, du dépassement de soi, du plaisir de partager et d’aider. C’est important », rappelle Camille Granat, professeure principale à l’initiative du projet. Non loin, Luna fait le service à table et prend du temps pour échanger avec tous les participants. « Peut-être que certains seront expulsés demain, que d’autres vivent dans la rue, seuls… Ça fait réfléchir », raconte la jeune fille de 17 ans.

"On n’a pas cours aujourd’hui mais on préfère quand même être là", ajoute Driss, investi dans plusieurs associations d’aide aux sans-abri à Marseille.« On n’a pas cours aujourd’hui mais on préfère quand même être là », ajoute Driss, investi dans plusieurs associations d’aide aux sans-abri à Marseille. / Photo Noa THEVENIN

« On n’a pas cours aujourd’hui mais on préfère quand même être là », ajoute Driss, investi dans plusieurs associations d’aide aux sans-abri. À Marseille, plus de 16 000 personnes se sont retrouvées à la rue au moins une fois dans l’année en 2025.