Ligue 1 (31e journée). Olympique de Marseille – Stade Brestois : 4-1
Le Stade Brestois est rentré de Marseille les bagages un peu plus lourds qu’à l’aller. Avec quatre nouveaux buts encaissés, la défense des Rouge et Blanc a encore une fois écopé, portant son total à 53 buts contre. Signant également, pour la première fois depuis décembre 1990, une troisième rencontre avec au moins trois ballons à venir chercher dans ses filets, après Saint-Étienne (3-3) et Lens (1-3).
La surface n’est plus une forteresse
« On trouve que le score est lourd, mais quand tu as des attitudes défensives comme on a pu avoir, c’est normal d’être puni », a regretté Éric Roy au coup de sifflet final. Avant les trois dernières journées d’une saison marathon, son équipe affiche le 15e bilan défensif de Ligue 1. En d’autres termes, seuls trois clubs ont encaissé davantage de buts que la formation finistérienne : Le Havre, barragiste (65 buts), Saint-Étienne et Montpellier, tous deux relégables (71 buts).
Plusieurs données confirment, dans le détail, la baisse de régime de l’ex-troisième meilleure défense du championnat la saison dernière (34 buts encaissés en 34 journées). De toutes les équipes de Ligue 1, Brest est celle qui subit la plus grande proportion de ses tirs depuis l’intérieur de la surface : 64 %, contre 56 % la saison dernière.
Naturellement, le ratio xG (but attendu) par tir subi est nettement plus élevé, à 0,15 xG/tir (17e bilan en Ligue 1) contre 0,1 la saison dernière.
Individuellement, un rendement en berne
Devant la ligne, Marco Bizot, est par ailleurs nettement moins efficient : celui qui arrêtait 73,8 % des tirs cadrés subis la saison dernière (5e meilleur gardien) ne défend plus que le 17e bilan des portiers du championnat, à 59,7 % de tirs arrêtés. Son remplaçant, Grégoire Coudert, culmine lui à 46,9 % toutes compétitions confondues, et a subi au premier plan les débâcles contre Paris (7-0), Dunkerque (2-3) et Marseille, dimanche.
Derrière la sentinelle Pierre Lees-Melou, longtemps absent et lui aussi moins impactant, la ligne arrière n’a jamais véritablement trouvé son rythme de croisière. Si le poste de latéral droit de Kenny Lala n’a jamais été contesté, la charnière n’a eu de cesse de changer de visage, chahutée par les blessures et la gestion de rythme. À gauche, ni Massadio Haïdara ni Jordan Amavi ne sont parvenus à faire oublier Bradley Locko, de retour à l’entraînement collectif depuis le mois d’avril seulement.