Le lycée Claude-Lebois est inhabituellement désert ce jeudi à 16 h 30. À ses abords, on croise Ibrahim, l’un des rares élèves à être encore présent à proximité de l’établissement situé boulevard Alamagny. Et pour cause, il ne pouvait pas passer pour rentrer chez lui. Deux heures plus tôt, comme lui, 1 300 de ses camarades ainsi que 200 adultes ont dû quitter les lieux en moins de dix minutes.

« J’étais en cours quand le CPE est venu pour nous demander d’évacuer. Ils nous ont fait sortir par l’entrée des profs. On ne savait pas trop ce qu’il se passait. On a vu la police, puis le déminage. On a entendu parler d’un obus. Tout le monde était un peu agité », témoigne le lycéen de Terminale qui attend encore de savoir s’il aura cours le lendemain.

Un obus d’une trentaine de centimètres

La cause de toute cette agitation : la présence effectivement d’un engin potentiellement dangereux sur le site. « Nous effectuons actuellement des travaux sur le parvis de l’établissement pour réparer des canalisations d’eau. En début d’après-midi, les ouvriers nous ont alertés qu’ils avaient déterré un obus de petite taille. Il faisait une trentaine de centimètres », relate Patrice Mallet, le proviseur.

La procédure adéquate est alors enclenchée : la police est appelée, laquelle prévient à son tour les démineurs de Lyon. Le proviseur contacte également ses autorités académiques et la décision d’évacuation est prise, par une zone de repli puisque l’obus a été trouvé à l’entrée de l’établissement. Les parents sont prévenus une première fois de la situation.

« Il n’y avait pas de mise à feu »

Rapidement sur place, les policiers de la circonscription du Gier et de la police municipale établissent un périmètre de sécurité avant l’intervention des spécialistes. « Le déminage est arrivé au bout d’environ quarante minutes. Ils ont rapidement estimé que l’obus était inoffensif, car il n’y avait pas de mise à feu. Ils ont vérifié la zone pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’autres engins à proximité, puis ont retiré l’obus », retrace Patrice Mallet.

L’établissement rouvre ce vendredi

L’alerte peut alors être levée. Quant à l’origine de cet engin de guerre, le proviseur n’a pas de réponse certaine. « On pense à la Deuxième Guerre mondiale. Après, on est sur un ancien site Giat, il y a eu de la fabrication d’armes… Un démineur a émis l’hypothèse aussi qu’il a pu apparaître là à la faveur de remblais. »

En fin de journée, le proviseur a pu rassurer tout le monde par mail, et informer les élèves qu’ils ne partiront pas en vacances plus tôt que prévu, et auront bien cours ce vendredi.