Le 18 septembre dernier, dans le quartier des Beaux-Arts à Montpellier, un homme avait été violemment frappé par un groupe d’individus vêtus de noir, désignés comme étant de l’ultra droite. L’enquête a permis d’en interpeller sept qui ont été placés en garde à vue ce jeudi 18 décembre.

Selon nos informations, sept personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, ce jeudi 18 décembre, au commissariat central de Montpellier, dans le cadre de l’enquête sur les violences survenues en marge de la manifestation syndicale du 18 septembre dernier, place des Beaux-Arts. Les suspects ont été arrêtés trois mois jour pour jour après ces faits qualifiés d’une « extrême gravité » par Michaël Delafosse.

Ces interpellations s’inscrivent dans l’enquête ouverte par le parquet de Montpellier à la suite du signalement du maire qui avait saisi le procureur de la République en application de l’article 40 du Code de procédure pénale. Michaël Delafosse évoquait alors des violences commises par un groupe « manifestement issu de l’ultra droite ».

Un lynchage caractérisé

Les faits se sont déroulés dans l’après-midi du 18 septembre, à la terrasse d’un café situé place des Beaux-Arts, à l’issue d’une manifestation syndicale ayant rassemblé plusieurs milliers de personnes dans le centre-ville. Selon les éléments recueillis à l’époque, des clients de l’établissement auraient indiqué à un groupe d’individus qu’ils n’étaient pas les bienvenus, déclenchant une scène de violences particulièrement violente.

L’adjoint au maire délégué à la sécurité, Sébastien Cote, après visionnages des caméras de vidéosurveillance, parlait même de « lynchage caractérisé ».

Vive la France ! On est chez nous

Selon lui les images montrent « une quinzaine de personnes s’en prenant très violemment à une victime, avec des coups de pied, des coups de chaise, notamment en pleine tête, pendant plus de trente secondes ». La principale victime avait été hospitalisée à l’hôpital Lapeyronie, sans que son pronostic vital ne soit engagé. L’adjoint à la Sécurité avait également indiqué que les auteurs, dont la majorité des visages étaient à découvert, avaient quitté les lieux en criant « vive la France ! » et « on est chez nous ».

Au cours de la même journée, ce groupe, décrit comme « organisé », avait été filmé par les caméras municipales place de la Comédie, d’où il avait été exfiltré par la police après un face-à-face tendu avec des manifestants. Il aurait également pris à partie des jeunes manifestants aux abords du lycée Joffre, proférant des invectives et des propos sexistes. Des faits rapportés par la direction de l’établissement et par le syndicat enseignant Snes-FSU présent sur l’esplanade Charles-de-Gaulle ce jour-là.