La « photographie » 2025 que vient de communiquer l’Insee (donnant la population légale au 1er janvier 2026) fait apparaître une progression de plus de 2 000 habitants dans la Loire par rapport à celle de 2024. La population officielle du département va ainsi passer ainsi de 772 041 à 774 133 (+ 0,27 % après + 0,39 % entre 2023 et 2024). Au niveau des villes les plus peuplées du département, Saint-Etienne repart de l’avant démographiquement (+ 0,3 %) par rapport à la dernière mise à jour. Très légères hausses à Saint-Chamond et Roanne.

©Bedney Images – photo d’illustration

Mine de rien, ce sont 45 600 Ligériens supplémentaires que le Département a gagnés depuis 1999, soit + 6,2 % de croissance démographique. Ce qui en fait à ce jour le 30e le plus peuplé de France (le 4e des 12 d’Auvergne-Rhône-Alpes). Notre pays a cependant augmenté sa population de 14 % dans le même laps de temps. La mise à jour 2025 de l’Insee – qu’il faut lire en réalité comme une « photographie » de 2023, estimation connue avec un décalage mais du fait de sa méthodologie* – fait donc apparaître un gain de plus de 2 000 habitants dans la Loire par rapport à la dernière mise au point, de fin 2024. La population officielle du département va ainsi passer au 1er janvier 2026 de 772 041 à 774 133 (+ 0,27 % après + 0,39 % entre 2023 et 2024).

« La croissance démographique reste faiblement dynamique, du seul fait de l’attractivité résidentielle », commente l’Insee à propos de la Loire. L’Institut précise cette évolution sur la période 2017 / 2023 (« population de référence »). Sur ces années là, le gain annuel moyen pour la Loire est de 1 865 habitants (+ 0,2 %), avec un solde naturel moyen nul et un « solde migratoire apparent » de + 0,2 % contre au niveau régional + 0,5 %/an dû à + 0,2 % au solde naturel et +0,3 % du solde migratoire apparent. Sur la période précédente (2012 / 2017), la croissance démographique de la Loire avait été quasiment identique (1 836 habitants de plus par an) mais seulement en raison du solde naturel. Conclusions : moins de bébés made in Loire mais plus d’arrivées que de départs de population.

Evolution moyenne annuelle de la population de la Loire par canton de 2017 à 2023. ©Insee

Qu’en est-il du côté des cinq villes les plus peuplées ?

Saint-Etienne gagne à nouveau des habitants

Saint-Etienne qui avait vu sa population – celle municipale et donc de référence officielle, sans la portion comptée à part donc – restée quasiment stable (une très légère baisse, de 0,086 %) lors de la dernière mise à jour avec officiellement 172 569 Stéphanois au 1er janvier 2025 contre 172 718 au 1er janvier 2024 la verra officiellement passer à 173 136 au 1er janvier 2026. Soit un peu plus de 600 habitants supplémentaires (+ 0,3 %). Après avoir connu son point le plus bas depuis le début des années 1920 en 2011 avec 170 049 habitants, la préfecture de la Loire se stabilise, voire progresse, certes loin de son pic historique de plus de 223 000 habitants atteints en 1968. Le rythme de croissance moyen de 2017 à 2023 a été de 0,1 %, comme entre 2012 et 2017.

Saint-Chamond en très légère progression

Il y aura au 1er janvier 2026 officiellement 35 646 Couramiauds contre 35 586 au 1er janvier 2025 (toujours la population strictement municipale), 60 de plus après le gain plus significatif de 500 habitants enregistrés il y a un an. Là aussi, on est loin des 40 267 de son apogée démographique remontant à 1982 mais le meilleur compte enregistré depuis les pertes démographiques des années 1980 / 1990, jusque-là datait de 2006 (35 608). Le rythme de croissance moyen de 2017 à 2023 a été de 0,3 %, contre -0,3 % entre 2012 et 2017.

Roanne de son côté aussi

3e population communale du département, suivant de plus en plus près la capitale du Gier, Roanne comptera officiellement 35 409 en 2026 contre 35 364 cette année 2025. 45 habitants, ce n’est pas énorme non plus mais c’est une progression malgré tout après la forte poussée de l’an passé (34 762 Roannais au 1er janvier 2024, soit + 1,73 % entre 2024 et 2025). Pour rappel, la Ville a elle aussi a subi une saignée démographique puisqu’elle comptait plus de 55 000 habitants au milieu des années 1990. Hémorragie stoppée depuis le milieu des années 2000 et même mieux : le rythme annuel était à la décroissance de 2012 à 2017 (-0,8 %). Il est de 2017 à 2023 à la croissance : + 0,5 %.

Evolutions des 5 communes les plus peuplées avec précisions sur les plus en croissance / décroissance parmi celles de plus de 2 000 habitants.

Firminy en légère baisse

La capitale de l’Ondaine se maintient au-dessus des 17 000, à 17 060 exactement. Et recule donc de 168 habitants après une très très légère baisse, déjà entre 2024 (17 137  Appelous) et 2025. Là aussi, la tendance sur le moyen terme reste donc à la stabilité après une légère croissance : 16 994 habitants en 2016 contre 17 975 en 2006 mais 23 123 en 1990 et une « apogée » en 1962 à 26 065. Le rythme annuel était à la stricte stabilité de 2012 à 2017 (0 %). Il témoigne de 2017 à 2023 d’une très légère  décroissance : – 0,1 %.

Montbrison en très légère hausse

Montbrison avec officiellement dans deux semaines, 16 123 poursuit sa très légère progression (+ 25 Montbrisonnais) dans la foulée de l’an passé (16 098, soit + 34 habitants). Des cinq plus grandes villes, la capitale du Forez est la seule à n’a pas avoir subi de crash démographique plus ou moins lié au laminage de l’industrie. Une augmentation douce mais qui ne s’est jamais démentie (avec cependant la très notable intégration de Moingt en chemin) depuis 1990 quand elle comptait un peu plus de 14 000 Montbrisonnais. Croissance plus brusque les 30 années précédentes puisqu’il n’y avait que 10 697 habitants en 1962. Le rythme de croissance moyen de 2017 à 2023 a été de 0,5 %, contre + 0,3 % entre 2012 et 2017.

Les évolutions par intercommunalité.

D’autres évolutions notables

Côté sud Forez, Andrézieux-Bouthéon qui avait vu sa population franchir la barre des 10 000 habitants, voit sa population légale progresser encore passant du chiffre référence de 10 312 à 10 425 au 1er janvier 2026, soit plus de 100 habitants supplémentaires. A neuf habitants près perdus, Veauche se stabilise passant de 8 984 à 8 975. Comme depuis 2016, Saint-Just-Saint-Rambert continue à grossir sa population, passant de 15 579 officiels à la dernière mise à jour à 15 764 pour l’année qui vient. Plus au nord, Feurs qui avait (re) franchi la barre des 8 000 habitants en 2015, voit pour la première fois depuis sa démographie se stabiliser selon le dernier chiffre fourni par l’Insee 8 367 (- 3 habitants).

Côté Ondaine et « associés », outre Firminy (lire plus haut), Le Chambon-Feugerolles est à 12 314, soit une très légère augmentation de 7 habitants. Population plutôt stable depuis 2006. La Ricamarie qui avait réussi à re franchir les 8 000 habitants lors de la dernière mise à jour perd à nouveau des habitants en passant de 8 162 à 8 039. Unieux est à 8 514 habitants contre 8 495 il y a un an. Roche-la-Molière reste quasi stable avec 9 843 Rouchons contre 9 853 annoncés fin 2024. Saint-Genest-Lerpt est à 6 131, perdant 50 habitants (6 182).

De loin deuxième commune de la Vallée du Gier, Rive-de-Gier recule avec 15 242 habitants officiellement contre 15 457 il y a un an, revenant pratiquement aux chiffres communiqués fin 2023.

Côté « banlieues » jouxtant dans une même continuité urbaine Roanne, Riorges repart nettement de l’avant avec 11 139 habitants (+ 135). La commune a pris près de 1 000 habitants en 25 ans. Mably continue en revanche à doucement s’éroder, perdant une dizaine d’habitants, à 7 233 (8 300 habitants en 1990). Constat assez analogue pour Le Coteau passant de 6 893 à 6 845 après de légères hausses par rapport au milieu des années 2010.

Côté couronne stéphanoise, Sorbiers qui avait franchi la barre des 8 000 âmes lors de la dernière mise à jour par l’Insee, augmente encore, atteignant les 8 116 habitants. Dans cette commune, la hausse est systématique depuis… 1936 ! Sa voisine avait franchi, elle, les 7 000 il y a un an : petite hausse depuis pour La Talaudière, de 30 habitants avec un total à jour de 7 133. Villars perd en revanche quelques dizaines d’habitants en passant de 7 705 à 7 664 habitants. Enfin, 6 563 personnes habitent officiellement Saint-Jean-Bonnefonds, une trentaine de moins qu’il y a un an.

Pour l’anecdote, située dans les monts du Forez La Chambonie reste la commune la moins peuplée de la Loire en passant sous les 40 âmes : 39, suivie de près par sa voisine La Chamba : 42 habitants.

*Méthodologie : « Les données de population au 1er janvier 2023 dans les limites territoriales des communes au 1ᵉʳ janvier 2025 sont officielles et authentifiées par décret. Pour assurer une cohérence temporelle, les populations 2012 et 2017 correspondent au même périmètre. Les statistiques de l’état civil sur les naissances et les décès sont issues d’une exploitation des informations transmises par les mairies à l’Insee. Les taux de croissance sont arrondis au plus près de leurs valeurs réelles. La somme des taux dus aux soldes naturel et migratoire apparent peut être de fait légèrement différente du taux de croissance de la population. »

Ce que nous appelons « mise à jour » correspond aux nouvelles populations légales (en ne retenant donc pas la portion comptée à part qui ajoute souvent de la population aux villes via les étudiants, résidents de maison de retraites etc.) évoluant chaque année au 1er janvier selon ces données communiquées par l’Insee fin décembre. Dans les villes de plus de 10 000 habitants, l’Insee les met à jour chaque année non pas par un recensement exhaustif mais un échantillonnage tournant et jugé sociologiquement représentatif.