Thomas Cazenave a gagné la bataille du centre-droit pour défier le maire écologiste Pierre Hurmic à Bordeaux : après des mois de tractations, sa rivale Nathalie Delattre a annoncé jeudi faire le choix de « l’union » avec le député Renaissance pour les municipales.
« Responsabilité collective »
« L’intérêt général doit toujours primer sur toute autre considération. L’heure n’est jamais aux calculs individuels, mais toujours à la responsabilité collective », déclare dans un communiqué Nathalie Delattre, présidente du Parti radical et sénatrice de Gironde.
Le député de Gironde s’est, lui, félicité d’une « dynamique d’union solide […] et très large », « au-delà des étiquettes politiques ».
Les deux anciens ministres macronistes appelaient depuis des mois à unir leurs forces pour battre le maire sortant, élu en 2020 face à des adversaires divisés et candidat toujours officieux à sa succession, tout en se disputant le leadership pour le scrutin de mars.
Ils devaient initialement cofinancer une étude d’opinion pour trancher la question en désignant le mieux placé, mais chacun avait finalement lancé son propre sondage courant novembre.
Celui commandé par Renaissance à OpinionWay donnait l’avantage fin novembre à Thomas Cazenave. Le sondage de l’Ifop mandaté par le Parti radical n’a en revanche pas été publié, Nathalie Delattre expliquant début décembre que les résultats étaient sensiblement les mêmes.
Une « alternance crédible »
Le choix de s’unir à la liste de Thomas Cazenave a été guidé par « la conviction que seule une dynamique collective, claire et rassemblée peut offrir à Bordeaux une alternance crédible, solide et durable », selon Nathalie Delattre.
En 2020, Thomas Cazenave s’était présenté au premier tour avant de rallier le maire sortant LR Nicolas Florian au second, remporté par Pierre Hurmic après plus de 70 ans de règne du centre-droit.
Les deux hommes semblaient partis, cette fois, pour s’entendre mais le décès soudain de M. Florian en janvier a rebattu les cartes au sein d’une opposition très divisée.
En mars, deux anciens adjoints d’Alain Juppé, Pierre de Gaétan Njikam et Alexandra Siarri, s’étaient également positionnés pour le scrutin de 2026, avant de rejoindre Thomas Cazenave. L’économiste Philippe Dessertine, également prétendant au centre-droit, a exclu toute alliance dès le lancement de sa campagne en septembre.
Pierre Hurmic, pressenti pour un nouveau mandat, doit dévoiler ses intentions début janvier.