La grève dans les transports scolaires des Pays de la Loire s’invite au conseil régional, ce jeudi 18 décembre, à Nantes (Loire-Atlantique), par la voix de Matthias Tavel (LFI).  Des conducteurs de car demandent une juste reconnaissance de leurs métiers », interpelle l’élu du groupe L’écologie ensemble.

Matthias Tavel fait allusion aux grèves perlées, d’un jour par semaine, menées depuis un an chez Keolis et, depuis le 1er décembre, chez Transdev, deux des principales entreprises sous-traitantes des cars Aleop de la Région. L’Insoumis rappelle, à l’intention de la majorité de droite et du centre : « Vous avez augmenté fortement le prix des transports scolaires. » L’abonnement annuel était de 110 € par enfant en 2022, il est actuellement à 155 € et passera à 170 € à la rentrée prochaine.  Vous aviez dit que c’était pour faire face à la hausse du coût des transports et mieux recruter. Où va l’argent ? Pas dans la poche des salariés à qui il n’a été proposé qu’une hausse de 1 % », estime l’élu régional sarthois, qui est aussi député de Loire-Atlantique.

Énorme pénalité pour Keolis

Julien Bainvel (LR, Loire-Atlantique) répond en informant :  La CGT et la CFDT de Transdev ont signé, le 12 décembre, un protocole de fin de conflit. Chez Keolis, cela fait trois semaines consécutives qu’il n’y a pas eu grève.  Le coup de pression mis par la Région sur ses donneurs d’ordre n’y est sans doute pas étranger. Elle a imposé, fin novembre, une pénalité de 590 000 € à Keolis. « Des transports ont été supprimés chaque vendredi, par une dizaine de personnes qui font grève depuis un an », justifie le LR angevin Roch Brancour, vice-président aux transports, devant l’assemblée régionale.

Mais les conducteurs de cars scolaires bénéficient-ils des hausses de tarifs Aleop ? Julien Bainvel répond que l’indice national sur le taux horaire des conducteurs voyageurs « a augmenté de 2,8 % en 2022, 8,7 % en 2023 et de 5,8 % en 2024 ». L’élu de la droite nantaise précise que la facture payée par la Région à ses sous-traitants  augmente chaque année en fonction de ces indices. » Mais la collectivité régionale ne peut intervenir sur la façon dont ces entreprises privées gèrent dans le détail leurs ressources humaines.

Julien Bainvel note cependant un signe positif :  Aujourd’hui, contrairement à voilà deux ou trois ans, il y a moins de tension sur les recrutements des conducteurs.