© Karen Sarrazin - Le porte-avions Charles-de-Gaulle est de retour en rade de Toulon ce 25 avril 2025.

© Karen Sarrazin – Le porte-avions Charles-de-Gaulle est de retour en rade de Toulon ce 25 avril 2025.

L’imposante silhouette du Charles-de-Gaulle s’est rapprochée du littoral varois ce vendredi 25 avril, avant de franchir la passe du Mourillon en milieu de matinée. Le porte-avions français, ainsi qu’une partie de son escorte dont le navire de défense anti-aérien Le Forbin, sont de retour à la base navale. Les équipages ont été accueillis par leur famille sur les quais de Milhaux.

Le groupe aéronaval français rentre après une longue mission de plus de quatre mois qui l’a conduit de la Méditerranée à l’Océan Pacifique, en passant par le Canal de Suez et la Mer Rouge.

© Marine Nationale – Le porte-avions Charles-de-Gaulle à son retour au quai, à Toulon ce 25 avril. Un marin du Charles-de-Gaulle porté disparu en mer

Ce retour se fait dans la tristesse. En effet le GAN est endeuillé par la mort d’un marin, à quelques jours du retour au port. Dans la nuit du 23 au 24 avril, alors que le porte-avions et son escorte étaient à 280 kilomètres des côtes du Var, le second-maître Léo Soulas, marin du Charles de Gaulle et détaché sur l’escorteur Forbin est tombé en mer. Les recherches ont arrêtées le 24 avril au soir.

« C’est avec des sentiments mêlés de grande tristesse, mais aussi de joie du retour, que les marins ont accosté ce matin. Car le second maître Léo Soulas, marin du porte-avions Charles de Gaulle et détaché sur un escorteur, a disparu en mer dans la nuit de mercredi à jeudi » a écrit Nicolas Vaujour, chef d’Etat major de la Marine Nationale.

Clemenceau 25, une projection de force jusque dans le Pacifique

Ce déploiement du Charles-de-Gaulle, appelé Clemenceau 25, a permis à la France de montrer sa capacité à projeter des forces loin de métropole et d’interagir avec d’autres armées amies, en mer et dans les airs.

Le patron de la Marine nationale a salué les 3.000 marins qui ont participé à « une mission hors norme ». En prés de cinq mois de déploiement, 2.500 catapultages ont été réalisés et les navires ont parcouru 40.000 nautiques, avec 100 ravitaillements à la mer.

La mission Clémenceau 25 s’est décortiquée en plusieurs phases, avec La Pérouse 2025 dans l’Océan Indien notamment, ou Varuna, qui a contribué au maintien de l’interopérabilité des marines française et indienne. Dans le Pacifique, le GAN français a réalisé des opérations avec les marines japonaises, australiennes et américaines. Cette phase de la mission était appelée Pacific Steller.

A son retour en Méditerranée début avril, pas de repos pour les marins et aviateurs embarqués. Le porte-avions a pu également projeter des moyens aérien en Mer Noire, sur les flancs Est de l’Otan, ou alors enchaîner des exercices avec les forces armées de la Grèce et de Chypre.