À Bordeaux, une enquête a été ouverte après une série de signalements visant un jeune homme soupçonné d’avoir obtenu des contacts physiques non consentis en se présentant comme une personne autiste. Plus d’une centaine de femmes disent avoir vécu une situation similaire.
Les témoignages se multiplient à Bordeaux. D’après une information révélée par TV7 et confirmée au Figaro, une enquête est en cours concernant un homme qui approcherait des femmes pour tenter d’avoir un contact physique avec elles, tout en se présentant comme une personne autiste. Le mode opératoire semble toujours le même : dans des lieux clos, il se présente comme ayant des troubles autistiques, avec le message suivant sur son téléphone : «Je suis autiste, je vais faire une crise». Il explique ensuite avoir un moment de détresse, et demande à être mis à l’écart et réconforté physiquement.
Selon nos informations, trois plaintes ont été enregistrées. L’enquête est menée par l’unité de la brigade des atteintes aux personnes de la division centre. D’après la police, plusieurs auditions sont en cours. Le suspect a été identifié, mais pas encore interpellé.
«Ses jambes serrées autour des miennes»
Après un témoignage diffusé sur TV7, dans lequel une femme raconte que l’homme lui a demandé de «lui faire des points de compression sur les bras», avant d’effectuer «un mouvement du bassin», les réactions se sont multipliées sur les réseaux sociaux. «Il est venu à deux reprises à mon salon pour me demander un câlin, se faisant passer pour un autiste», écrit l’une sur Instagram. «Avec une copine, on s’est fait avoir aussi, devant un bar : il a eu la même approche, et on s’est retrouvées à lui tenir le bras pendant un bon moment», témoigne une autre. «Il m’a demandé de porter une doudoune, il a voulu qu’on s’isole ; cela a duré plus d’une heure dans une cabine. À la fin, il avait ses jambes serrées autour des miennes», rapporte encore une internaute.
Les faits rapportés se seraient produits dans des commerces, des bars, des établissements scolaires et même des bibliothèques. Plusieurs témoignages font état d’un intérêt marqué pour les manteaux et les doudounes. D’apparence, l’homme aurait entre 20 et 30 ans. Le scénario décrit est souvent le même : il s’éloignerait rapidement dès l’intervention d’un tiers, en particulier d’un homme, ou lorsque l’éventualité d’appeler les secours ou les forces de l’ordre est évoquée. À ce stade, aucune violence physique n’a été relevée.
Un groupe Instagram a été créé afin de centraliser les récits des personnes concernées.