Par
Paul Varenguin
Publié le
29 avr. 2025 à 6h06
Les yeux rivés sur l’engin qu’ils pilotent, les doigts crispés sur la manette servant à le guider, la concentration est maximale. Samedi 19 avril 2025, L’Escale, à Melun (Seine-et-Marne), accueillait la rencontre Île-de-France de la Coupe de France de robotique junior.
Trente-deux équipes constituées de jeunes de 7 à 18 ans se sont affrontées tout au long de la journée, après avoir travaillé sur le projet pendant plusieurs mois. Présentation.
Un travail à plusieurs mains
La salle était comble pour assister aux nombreux matchs de cent secondes organisés tout au long du week-end. Cent secondes, c’est court. Mais pour les équipes concourant ce samedi, le temps a pu paraître long, tant la pression était forte.
Une finale nationale
À l’issue de la journée, les seize premières équipes se sont qualifiées pour la finale nationale. Celle-ci aura lieu à la fin du mois de mai à La Roche-sur-Yon, en Vendée.
Il faut dire le moment était la concrétisation de longs mois de labeur. « On reçoit des collégiens venus avec leur professeur de technologie, des écoles, des accueils de loisirs ou encore des médiathèques et des particuliers. Tous ont construit leur robot en suivant un cahier des charges précis », explique Matthieu Cwieczak, coordinateur de l’événement, chez Planète sciences Île-de-France.
Le principe de cette nouvelle édition ? Des robots doivent réaliser diverses actions, et notamment préparer une salle de concert, avec des gradins symbolisés par des boîtes de conserve recouvertes d’une planche, et préparer l’arrivée d’une rock star.
Vidéos : en ce moment sur Actu
Les résultats sont impressionnants, et certaines équipes, de plus en plus pointues au fil des participations, ont même proposé des robots télécommandés. Mais la technique ne fait pas tout, encore faut-il savoir piloter ! Autour des trois tables, les arbitres veillent au grain, et analysent les trajectoires, vérifient que l’objectif soit bien atteint.
L’occasion d’apprendre
Au-delà de l’aspect ludique de la compétition, il y a un vrai apprentissage pour les jeunes participants. Acquisition de compétences en robotique, respect de critères, travail en équipe… les notions sont nombreuses. « On peut aussi penser à la gestion du stress : ils sont devant un public nombreux, et ce n’est pas toujours facile de faire face à du monde », complète Matthieu Cwieczak.
Et c’est aussi ce qu’ont pu observer les adultes pilotant leur petit groupe. On retrouve ainsi, parmi les stands, le groupe conduit par Aïda Timera, professeur de CM1 et de CM 2 à l’école Niki de Saint Phalle de Melun. Avec sa classe de vingt-deux élèves, elle a travaillé plusieurs mois sur le projet. « On a commencé l’aventure en novembre dernier. Je trouvais ça enrichissant pour les élèves, car ils ont beaucoup de théorie, mais assez peu de pratique », justifie l’enseignante.
Durant la séance hebdomadaire de 3 h, animée par Planète sciences, les petits melunais imaginent le robot, découvrent le fonctionnement d’un moteur… bref, ils mettent la main dans le cambouis. « Cela a aussi permis de les fédérer autour d’un projet et de créer de la cohésion », souligne l’institutrice.
Ce n’est pas Haroun, un de ses élèves de CM 2, qui dira le contraire. « C’était intéressant, j’ai appris la mécanique, à scier, à visser, à souder, ça m’a plu », sourit l’enfant, qui a permis de faire gagner 43 points à son équipe. « C’est parce que j’ai eu le courage d’être le pilote, je ne voulais pas ne rien faire », argumente-t-il.
Malheureusement, son équipe n’a pas réussi à se qualifier pour l’étape nationale. Le podium est finalement composé de l’équipe Flybot de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), suivie d’Ingenium, venue de Paris et de Game Team de Viry-Châtillon (Essonne) complète le podium. À noter que l’équipe Astrobot, de Melun, et Rock fever, de Champs-sur-Marne sont aussi qualifiées pour la finale, et seront les deux seuls représentants du département.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.