Achraf Rassas est chef d’équipe pour Colas Rail. Il était en charge de la pose des voies ferrées de la ligne 5 de tramway.

Achraf Rassas semble plutôt réservé au premier abord, pourtant c’est lui le chef et pas de n’importe quelle équipe. En charge de la pose des voies ferrées du tramway, il est très sérieux dans son domaine, gère d’une main de maître les ouvriers sur le chantier et ne badine pas avec la sécurité. Ce qu’il tient d’ailleurs d’emblée à préciser : « Je suis ambassadeur sécurité. »

« C’est l’un des meilleurs, c’est pour ça qu’on l’a appelé pour la construction de cette ligne de tramway », confie le chef projet Jean-Philippe Bel. Avant d’ajouter que ça ne le surprendrait pas qu’il passe rapidement chef de chantier au vu du travail effectué.

L’homme sourit mais reste concentré. Il veille au grain. C’est lui qui supervise la structure de la voie ferrée, du béton jusqu’au rail. Et rien ne lui échappe. « Il faut avoir un œil sur tout, tout le temps. »

Il faut dire qu’il connaît le travail. Il est rentré dans l’entreprise Colas Rail, il y a une quinzaine d’années en tant que poseur, et puis il a gravi les échelons un à un.

Un chantier de cette ampleur en pleine ville, c’est forcément compliqué

Pour lui, Montpellier a été une sacrée expérience. « C’était un super chantier. Déjà grâce au soleil. C’était vraiment agréable. »

Et pour cause. « J’ai passé sept ans d’affilée sous un tunnel pour la ligne de métro à Paris. Ce n’est pas la même chose d’être au grand air et en plus dans le sud », confie-t-il enthousiaste. « En plus, il y avait vraiment une excellente ambiance dans l’équipe. Et quand je suis arrivé je ne connaissais personne. » Aujourd’hui, ce père de famille de deux enfants, du haut de ses 40 ans doit diriger des équipes d’une dizaine de personnes. Et il est la preuve que la rigueur n’empêche pas les bons rapports. Avec son humour et sa bienveillance, il a réussi sa tâche.

Même si ce chantier n’était pas des plus évidents. « En pleine ville, un projet de cette ampleur c’est forcément compliqué notamment aux abords des habitations, comme à Clemenceau ou Lepic. Entre les automobilistes qui se garaient et bloquaient l’accès aux engins ou les échafaudages sur les immeubles, les tracas étaient quotidien. »

Mais il en garde surtout du positif : « Les gens venaient nous soutenir, nous féliciter et ça, ça fait vraiment plaisir », conclut-il emplit de fierté.