Publié le
19 déc. 2025 à 9h41
Depuis 1871, le magasin de musique Dupont-Metzner est ouvert à deux pas de la place Stanislas, rue Gambetta à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Les portes de ce commerce ont été franchies par des générations de musiciens qui y ont, souvent, acheté leur premier instrument.
Le 14 janvier 2026, c’est une page de l’activité commerciale nancéienne qui va se tourner. Le magasin va fermer ses portes après plus d’un siècle et demi d’existence. Son directeur Jean-Claude Duval nous explique ce qui l’a conduit à prendre cette décision.
Une lutte impossible contre les prix pratiqués sur internet
Le directeur du magasin a constaté une véritable « mutation commerciale » à la suite de la pandémie de Covid-19 : « Les clients ont pris d’autres habitudes d’achats et se sont tournés vers internet. On a eu une baisse de 50 % de notre chiffre d’affaires depuis cette période. »
« Sur les sites de vente en ligne, le même piano est parfois vendu 30 % moins cher qu’en magasin. Les gens nous montrent le prix mais nous, on ne peut pas s’aligner avec la concurrence d’internet. Tous mes collègues en France rencontrent le même problème.[…] La vente sur internet tue tous les commerces », explique Jean-Claude Duval.
« Une fermeture volontaire avant que la situation ne soit trop grave »
Si cela n’est pas la cause principale de la fin de l’activité, les travaux de piétonnisation de la rue n’ont, selon lui, pas facilité les choses : « Avant, les gens passaient en voiture et voyaient la vitrine. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Certains clients ne savent pas qu’ils peuvent aussi venir pour pouvoir charger leur instrument dans leur véhicule. »
C’est une fermeture volontaire avant que la situation ne soit trop grave. On a pris cette décision en juin quand on a compris que c’était irréversible. Ce n’était pas simple mais j’ai été soulagé de prendre cette décision.
Jean-Claude Duval
Directeur du magasin Dupont-Metzner à Nancy
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« Je venais avec plaisir travailler tous les matins sauf ces derniers temps »
Pour le directeur, ce magasin fait entièrement partie de sa vie. « Je suis arrivé ici en 1972 comme directeur commercial un peu par hasard. Le magasin vendait 15 pianos par an et moi, je faisais ce chiffre en un mois, sourit-il. J’ai vendu des milliers de pianos dans ma vie. »
Âgé de 76 ans, il n’avait pas pris sa retraite : « Je venais avec plaisir travailler tous les matins, sauf ces derniers temps. »
Depuis l’annonce de la fermeture, il a reçu beaucoup de messages touchants : « Les gens viennent, me glissent un mot. Certains m’embrassent. »
Depuis 1871, le magasin de musique Dupont-Metzner est ouvert à deux pas de la place Stanislas, rue Gambetta à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Les portes de ce commerce ont été franchies par des générations de musiciens qui y ont, souvent, acheté leur premier instrument. Le 14 janvier 2026, c’est une page de l’activité commerciale nancéienne qui va se tourner. Le magasin va fermer ses portes après plus d’un siècle et demi d’existence. Son directeur Jean-Claude Duval nous explique ce qui l’a conduit à prendre cette décision. Le directeur du magasin a constaté une véritable « mutation commerciale » à la suite de la pandémie de Covid-19 : « Les clients ont pris d’autres habitudes d’achats et se sont tournés vers internet. On a eu une baisse de 50 % de notre chiffre d’affaires depuis cette période. » « Sur les sites de vente en ligne, le même piano est parfois vendu 30 % moins cher qu’en magasin. Les gens nous montrent le prix mais nous, on ne peut pas s’aligner avec la concurrence d’internet. Tous mes collègues en France rencontrent le même problème », explique Jean-Claude Duval. Si cela n’est pas la cause principale de la fin de l’activité, les travaux de piétonnisation de la rue n’ont, selon lui, pas facilité les choses : « Avant, les gens passaient en voiture et voyaient la vitrine. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Certains clients ne savent pas qu’ils peuvent aussi venir pour pouvoir charger leur instrument dans leur véhicule. » Pour le directeur, ce magasin fait entièrement partie de sa vie. « Je suis arrivé ici en 1972 comme directeur commercial un peu par hasard. Le magasin vendait 15 pianos par an et moi, je faisais ce chiffre en un mois, sourit-il. J’ai vendu des milliers de pianos dans ma vie. » Âgé de 76 ans, il n’avait pas pris sa retraite : « Je venais avec plaisir travailler tous les matins, sauf ces derniers temps. » Depuis l’annonce de la fermeture, il a reçu beaucoup de messages touchants : « Les gens viennent, me glissent un mot. Certains m’embrassent. » Depuis ce mardi 16 décembre, le magasin est en liquidation et vend donc tous ses stocks à -40 %. « On a eu énormément de monde. Il y avait même une file d’attente en dehors du magasin mardi matin. Tous les pianos et les guitares électriques sont partis en deux jours », ajoute M.Duval. Si la plupart des instruments ont déjà été achetés, il est toujours possible d’acheter des accessoires, des accessoires et des partitions. #nancy #commerce #ecommerce #music #fyp
« Tous les pianos et les guitares électriques sont partis en deux jours »
Depuis ce mardi 16 décembre, le magasin est en liquidation et vend donc tous ses stocks à -40 %. « On a eu énormément de monde. Il y avait même une file d’attente en dehors du magasin mardi matin. Tous les pianos et les guitares électriques sont partis en deux jours », ajoute M. Duval.
Si la plupart des instruments ont déjà été achetés, il est toujours possible d’acquérir des accessoires, des accessoires et des partitions.
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