Une femme qui porte le masque, même s'il n'est pas obligatoire, pour se protéger pendant l'épidémie de grippe.Le masque n’est pas obligatoire, mais il est fortement recommandé en période d’épidémie. © Freepik

Échapperez-vous à la grippe cet hiver ? Selon Santé publique France, l’ensemble des régions métropolitaines est désormais en phase épidémique, avec une augmentation continue des consultations pour infections respiratoires aiguës et des passages aux urgences liés à la grippe.

Dans son dernier bulletin, l’agence sanitaire indique une hausse marquée des cas, et ce dans toutes les classes d’âge, confirmant une dynamique épidémique plus précoce que certaines saisons précédentes. Les autorités sanitaires anticipent un pic de circulation virale autour des fêtes de fin d’année, période traditionnellement propice aux contaminations en raison des rassemblements familiaux et des déplacements.

Port du masque : va-t-il être obligatoire cette saison ?  Pourquoi reparle-t-on du masque aujourd’hui ?

Le masque n’a pas fait son retour par nostalgie sanitaire. Il revient parce que la grippe est un virus respiratoire très contagieux, transmis principalement par les gouttelettes émises lorsqu’on tousse, éternue ou parle.

Or, en période de forte circulation virale, réduire la transmission devient un enjeu collectif, notamment pour protéger :

  • les personnes âgées,
  • les personnes immunodéprimées,
  • les patients hospitalisés,
  • et plus largement un système de santé déjà sous pression en hiver.

La ministre de la Santé a appelé les Français à retrouver certains réflexes, dont le port du masque dans les situations à risque. Il ne s’agit pas d’une mesure coercitive nationale, mais d’un appel à la responsabilité individuelle.

Il n’existe aucune obligation nationale de port du masque pour la population générale face à l’épidémie de grippe. Aucun décret, aucune loi, aucune consigne gouvernementale n’impose aujourd’hui le masque dans la rue, les commerces ou les transports pour tous.

Alors pourquoi parle-t-on d’obligation dans certains lieux ?

Parce que la situation est différente dans les établissements de santé et médico-sociaux. Les hôpitaux, cliniques, EHPAD et établissements accueillant des personnes vulnérables disposent d’un cadre réglementaire spécifique. En période d’épidémie, les directions peuvent décider de rendre le masque obligatoire, en lien avec les agences régionales de santé (ARS).

Ces décisions sont locales, temporaires et ciblées. Elles visent à limiter les contaminations au sein de structures où une infection grippale peut avoir des conséquences graves.

Ces dernières semaines, plusieurs établissements hospitaliers ont ainsi rétabli l’obligation du masque pour :

  • le personnel soignant,
  • les patients,
  • les visiteurs.

Ce n’est ni exceptionnel ni inédit, c’est une mesure de protection classique en période de forte circulation virale.

Et dans la vie quotidienne, quand faut-il porter un masque ?

Même s’il n’est pas obligatoire, le masque est fortement recommandé dans plusieurs situations.

  • Lorsque l’on présente des symptômes évocateurs de la grippe : fièvre, toux, maux de gorge, courbatures. 
  • Dans les lieux clos et très fréquentés, notamment les transports en commun ou les salles d’attente. 
  • Lorsqu’on rend visite à des personnes fragiles, âgées ou immunodéprimées.

Porter un masque quand on est potentiellement contagieux permet de protéger les autres, et donc de casser une partie des chaînes de transmission.

Épidémie de grippe : cet hiver, restez vigilant ! Le masque est-il vraiment utile contre la grippe ?

Oui.  Sans être une protection absolue, le masque réduit significativement la diffusion des virus respiratoires, en particulier lorsqu’il est porté par une personne symptomatique. Il agit comme une barrière mécanique qui limite l’émission de particules virales dans l’air.

C’est pour cette raison que les autorités sanitaires le présentent comme un outil complémentaire, au même titre que les gestes barrières :

  • le lavage des mains,
  • l’aération régulière des pièces,
  • l’isolement en cas de symptômes.

Épidémie de grippe : et la vaccination dans tout ça ?

La vaccination reste le pilier de la prévention contre la grippe, en particulier pour les personnes à risque. Elle permet de réduire les formes graves, les hospitalisations et la mortalité liée à la grippe, même lorsque l’efficacité contre l’infection n’est pas parfaite.

La campagne vaccinale est toujours en cours et concerne prioritairement :

Le masque ne remplace pas le vaccin, et le vaccin ne remplace pas le masque. Les deux se complètent, surtout en période épidémique intense.

Grippe : faut-il s’attendre à un durcissement des règles ?

À ce stade, rien n’indique un retour à des mesures nationales contraignantes. Les autorités sanitaires privilégient une approche fondée sur la recommandation, l’information et l’adaptation locale.

Toute évolution dépendra de plusieurs facteurs :

Pour l’instant, le message reste donc bien de prévenir, plutôt que de contraindre.

À SAVOIR

Selon Santé publique France, une personne infectée par la grippe peut être contagieuse dès 24 heures avant l’apparition des premiers symptômes, et jusqu’à plusieurs jours après. 

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