Vincent Munier, figure emblématique de la photographie animalière, signe « Le chant des forêts ». Ce nouveau film sorti le 17 décembre offre une immersion profonde au cœur des forêts des Vosges. Derrière l’objectif de ce projet se cache le chef opérateur romand Antoine Lavorel.
Après l’adaptation du roman de Sylvain Tesson « La panthère des neiges » (2021), récompensée par le César du meilleur documentaire, Vincent Munier propose une plongée au cœur des forêts des Vosges. C’est ici qu’il a tout appris grâce à son père Michel, naturaliste, qui a passé sa vie à l’affût dans les bois, à lire les empreintes des animaux, connaître les endroits où ils mangent, chassent, construisent leurs nids et dorment.
Le film « Le chant de la forêt » est une invitation à découvrir la nature, mais c’est également un récit de transmission. Il est l’heure pour Vincent Munier et son père Michel de transmettre ce savoir à Simon, le fils de Vincent. Ensemble, grand-père, père et fils partent à la découverte de la diversité et de la beauté époustouflante de la nature.
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Un jeune talent romand
« Le chant des forêts » est marqué par la participation, en tant que chef opérateur, par un jeune talent romand. À seulement 22 ans, Antoine Lavorel est un vidéaste et photographe naturaliste dont le destin semble tout tracé. Fils de biologistes et naturalistes, il a exploré toutes les facettes de la photographie à l’Ecole d’arts appliqués de Vevey avant de se consacrer à la vie sauvage. Il fait partie de cette nouvelle génération qui partage sa passion sur les réseaux sociaux, mais c’est au cinéma qu’il franchit une nouvelle étape en collaborant avec Vincent Munier.
>> Voir l’interview d’Antoine Lavorel dans le 12h45 : Derrière « Le Chant des forêts » de Vincent Munier, il y a l’œil d’un romand… / 12h45 / 8 min. / mardi à 12:45
L’histoire de leur rencontre est digne d’un conte: Antoine Lavorel, parti à vélo dans les Vosges, écrit à Vincent Munier pour le rencontrer. Contre toute attente, le réalisateur accepte. C’est le début d’une collaboration fructueuse. Antoine Lavorel effectue plusieurs stages auprès du réalisateur, contribuant aux images du film « Le chant des forêts ».
Un travail de patience et de terrain
Comme Vincent Munier, Antoine Lavorel a vécu sa première émotion en forêt grâce aux chevreuils. « En face de chez moi, il y a un bois où j’ai rencontré des chevreuils, j’allais régulièrement les voir et c’était absolument magique. Et peut-être aussi les premiers affûts aux blaireaux. C’est génial! On se pose au pied d’un arbre, on disparaît et tout d’un coup, il y a cette truffe bariolée qui apparaît. Ça marque à vie », raconte le Romand dans le 12h45 du 16 décembre.
J’aime bien montrer la nature qu’on a au pas de notre porte. La nature, ce n’est pas les grands reportages à l’autre bout du monde, mais c’est ce qui se passe ici aussi.
Antoine Lavorel
Le photographe naturaliste a acquis ses connaissances grâce à ses parents et en côtoyant d’autres passionnés, mais aussi et surtout en passant des jours et des nuits immergé dans la nature. « Je crois que le meilleur chemin pour apprendre à connaître les bêtes, c’est d’être sur le terrain tout le temps. Et ça tombe bien, parc que c’est ce que j’adore faire », indique Antoine Lavorel
Montrer la beauté, c’est aussi parler de ce qui disparaît, de ce qu’il faut absolument protéger.
Antoine Lavorel
Montrer ce qui disparaît
Le film aborde également la question du réchauffement climatique. « Je crois que c’est pour cela aussi que Vincent Munier, qui était plus photographe avant, est venu vers le cinéma. Par le cinéma et par les images animées, par la vidéo, on arrive plus à passer ces messages. On peut raconter des histoires, prendre les gens avec nous et leur montrer directement », souligne Antoine Lavorel.
Propos recueillis par Julie Evard
Adaptation web: ld
« Le chant des forêts » de Vincent Munier. A voir dans les salles romandes depuis le 17 décembre 2025.