Alors que l’Union européenne a décidé ce vendredi 19 décembre de débloquer 90 millions d’euros pour soutenir l’Ukraine, les forces de Kiev continuent de gagner du terrain sur le front militaire. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les drones ukrainiens ont ciblé la base aérienne de Belbek, près de Sébastopol, en Crimée, une péninsule occupée par la Russie depuis 2014 et devenue un point stratégique majeur du conflit. Cette base est particulièrement sensible, elle abrite des équipements militaires de premier plan, comme le souligne L’Indépendant.

Selon les analyses d’experts et les images diffusées sur les réseaux sociaux, un MiG-31, un avion intercepteur «conçu pour intercepter et détruire des cibles aériennes à moyenne et haute altitude», a été endommagé lors de l’attaque, précise le site spécialisé Militarnyi. D’autres installations russes ont également été touchées. Parmi elles figurent deux radars longue portée Nebo-SVU, deux radars 92N6 et un Pantsir-S2 équipé de ses missiles sol-air, qui seraient désormais inutilisables.

200 millions de dollars de dégâts matériels

L’étendue des dégâts matériels est estimée à près de 200 millions de dollars. Depuis le début de l’invasion, l’Ukraine revendique la destruction de 432 avions russes, selon le ministère ukrainien de la Défense. Selon les services secrets ukrainiens (SBU), cette opération aurait été menée par la section Alpha des forces spéciales ukrainiennes, spécialisée dans les frappes de précision.

Cette attaque illustre une nouvelle fois la capacité de l’Ukraine à frapper des bases russes situées en Crimée, auparavant considérées comme hors de portée. Elle met également en lumière la montée en puissance des drones ukrainiens, qui se sont imposés comme un outil stratégique majeur dans la guerre.