Le président écologiste Bruno Bernard et sa liste Avançons ensemble – union de la gauche et des écologistes dressent un constat sévère de la situation et détaillaient ce vendredi une série de propositions « pour se loger dignement, à un prix juste », et destinées à enrayer la crise.
Car l’ampleur des tensions sur le territoire est concrète, avec 71 000 demandes de logements sociaux en attente et un marché privé marqué par la hausse des loyers, le recul de la construction neuve et l’augmentation des taux d’intérêt.
Face à ce contexte, le projet défendu par Bruno Bernard repose sur un triptyque : produire, réguler et protéger.
« Nous portons une ambition simple et exigeante : faire du logement un pilier du pouvoir d’achat, de la dignité et de la cohésion de notre territoire. C’est un choix politique fort, au service de l’intérêt général et de l’avenir de la Métropole », estime Bruno Bernard.
Le candidat à un second mandat à la Métropole entend poursuivre la construction de logements, en priorité dans le tissu urbain existant, afin de limiter l’artificialisation des sols. L’objectif affiché est de maintenir un haut niveau de production de logements sociaux et abordables, tout en favorisant la transformation de bureaux ou de friches en logements.
Sur le volet de la régulation, la majorité sortante défend le renforcement de l’encadrement des loyers, en incluant de nouveaux quartiers dont les communes « se situent en zone tendue ». Elle évoque également une expérimentation de l’encadrement du prix du foncier, ainsi que le développement de l’accession sociale à la propriété, via l’achat du foncier par la Métropole pour en maîtriser le coût.
Le programme met aussi l’accent sur la sécurisation des parcours résidentiels. Une Aide métropolitaine d’adaptation du logement est proposée pour accompagner le vieillissement et le handicap, avec un objectif de 1000 logements adaptés par an.
La création d’une Brigade sécurité et proximité de 40 agents, dédiée au parc social, est également avancée pour améliorer la tranquillité des habitants. Composée d’agents de sécurité et de médiation, elle interviendrait dans les résidences « pour prévenir les nuisances, désamorcer les conflits et renforcer la tranquillité résidentielle ». Une idée piquée à Paris et Montpellier.
« La tranquillité résidentielle est une attente forte des habitants du parc social. La Brigade Sécurité et Proximité apporte une réponse concrète, visible et complémentaire, pour améliorer le quotidien aux habitants dans les résidences qui en ont le plus besoin », vante Michèle Picard, maire PCF de Vénissieux, ville où beaucoup de riverains vivent un enfer au quotidien, notamment avec les dealers.