Ils ont dépassé les 100 ans sans
multiplier les régimes ni courir après les tendances food. En
étudiant leur alimentation pendant des décennies, des chercheurs
ont identifié un type de pain presque absent de leur quotidien. Un
détail en apparence, mais qui en dit long sur notre façon de
manger.
Vivre longtemps, mais surtout
vieillir en bonne santé. Voilà le point commun des centenaires qui
fascinent les chercheurs depuis des années. Leur secret ne se cache
ni dans un
super-aliment exotique ni dans une discipline extrême, mais
dans une accumulation de choix simples, répétés jour après jour.
Parmi eux, l’alimentation joue un rôle central. Et selon une
enquête relayée par Top
Santé, issue des travaux de chercheurs spécialisés dans
l’étude des centenaires et des fameuses zones
bleues, un aliment pourtant banal chez nous se distingue
par son absence quasi systématique dans leur assiette : le
pain blanc raffiné.
Ce que révèle l’étude sur les
habitudes des centenaires
Les zones bleues, ces régions
du monde où l’on compte une proportion exceptionnelle de personnes
âgées de plus de 100 ans, ont fait l’objet d’analyses approfondies
pendant plusieurs décennies. Les chercheurs y ont observé des modes
de vie très différents selon les cultures, mais une étonnante
cohérence dans l’assiette. D’après Top Santé, qui s’appuie sur ces travaux, les
centenaires consomment peu d’aliments ultra-transformés et
privilégient des produits simples, peu raffinés, souvent
locaux.
Dans ce contexte, le
pain blanc industriel apparaît comme un intrus. Fabriqué à
partir de farines raffinées, il est obtenu après avoir retiré le
son et le germe du grain, autrement dit les parties les plus riches
en fibres, vitamines et minéraux. Le résultat est un pain très
pauvre sur le plan nutritionnel, mais à l’impact
glycémique élevé. Selon les experts cités par Top Santé, ces pics répétés de sucre
dans le sang sont associés, à long terme, à un risque accru de
troubles métaboliques, de maladies cardiovasculaires et de prise de
poids, autant de facteurs incompatibles avec un vieillissement en
bonne santé.
Pourquoi ce pain pose
problème sur le long terme
Le pain blanc n’est pas un
poison, et personne ne prétend qu’en manger occasionnellement
raccourcit mécaniquement l’espérance de vie. Le problème apparaît
lorsqu’il devient un aliment de base, consommé quotidiennement,
parfois plusieurs fois par jour. Sa faible teneur en fibres
entraîne une digestion rapide et une sensation de faim qui revient
vite, favorisant le grignotage et les excès caloriques.
Les chercheurs qui ont étudié
les centenaires soulignent également que ce type de pain ne nourrit
pas le microbiote intestinal de manière optimale. Or, on sait
aujourd’hui que la santé intestinale joue un rôle clé dans
l’immunité, l’inflammation chronique et le vieillissement
global de l’organisme. Là encore, les observations
relayées par Top Santé
montrent que les centenaires consomment majoritairement des
aliments qui soutiennent ces équilibres, plutôt que de les
perturber.
Ce
que les centenaires mangent (vraiment) à la place
Contrairement à une idée
reçue, les centenaires ne suppriment pas systématiquement le pain.
Ils le consomment différemment. Dans les régions étudiées, on
retrouve plutôt des pains traditionnels, souvent à base de céréales
complètes, parfois fermentés, intégrés dans une alimentation
globalement sobre et peu transformée. Ces pains apportent des
fibres, ralentissent l’absorption des sucres et participent à une
meilleure régulation de la glycémie.
Selon Top Santé, cette façon de manger s’inscrit
dans un ensemble plus large. Les centenaires privilégient des repas
simples, composés de légumes, de légumineuses, de céréales entières
et de bonnes graisses, sans excès ni restriction drastique.
Le pain blanc raffiné, très présent dans l’alimentation
moderne occidentale, ne correspond tout simplement pas à ce
modèle.
Ce constat ne relève pas d’un
dogme, mais d’une observation répétée. Ce que montrent ces travaux,
ce n’est pas qu’un aliment isolé ferait la différence, mais que
certains choix quotidiens, lorsqu’ils sont répétés sur des
décennies, finissent par peser lourd sur la balance de la
longévité.
Changer de pain ne garantit
évidemment pas de souffler ses cent bougies. Mais à en croire les
chercheurs dont les travaux sont relayés par Top Santé, s’éloigner des produits
ultra-raffinés et revenir à des aliments plus bruts fait partie des
habitudes communes à ceux qui vieillissent le mieux. Source :
Top Santé, d’après les
travaux de chercheurs ayant étudié les habitudes alimentaires des
centenaires et des zones bleues.