Classé « K » comme… « Kontagieux ». La grippe saisonnière connaît une recrudescence marquée, portée par l’émergence rapide d’un nouveau variant du virus, baptisé J.2.4.1, ou « sous-clade K ». Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce variant, détecté pour la première fois en août en Australie et en Nouvelle-Zélande, circule désormais dans plus de 30 pays.
« Les données épidémiologiques actuelles n’indiquent pas d’augmentation de la gravité de la maladie, bien que cette mutation génétique entraîne une évolution notable du virus », a déclaré lors d’un point de presse à Genève Wenqing Zhang, cheffe de l’unité chargée des menaces respiratoires mondiales au département de gestion des menaces épidémiques et pandémiques de l’OMS.
1 milliard de cas par dans le monde
Ce variant n’est pas inclus dans la composition des vaccins de la saison grippale actuelle dans l’hémisphère nord. Néanmoins, les premières données suggèrent que la vaccination reste efficace pour prévenir les formes graves et les hospitalisations, en particulier chez les populations à risque. Une étude britannique récente évoque une efficacité d’environ 75 % chez les enfants contre les formes sévères.
Chaque année, la grippe provoque près d’un milliard de cas dans le monde et jusqu’à 650.000 décès. À l’approche des fêtes, l’OMS appelle à renforcer la vaccination et la surveillance internationale afin de limiter l’impact de ce nouveau variant. En France, l’épidémie de grippe pourrait avoir un « fort impact » sur les hôpitaux pendant les fêtes, selon des projections de l’Institut Pasteur et de Santé publique France.