Par
Anaelle Montagne
Publié le
19 déc. 2025 à 17h45
Un pédocriminel est tombé tout droit dans le piège de la police, en octobre 2025. Pendant des mois, il a discuté avec une fillette de 12 ans sur internet en lui faisant des propositions sexuelles. Il espérait la rencontrer, allant jusqu’à se rendre au lieu de rendez-vous donné à Toulouse… mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Récit.
Le quinquagénaire pense gagner la confiance de l’enfant
Pendant des mois, la police a tissé sa toile, lentement. Le pédocriminel, un homme de 57 ans, n’avait aucune idée du piège qui lui était tendu.
Tout commence le 12 août, quand le quinquagénaire rencontre la fillette de 12 ans sur internet. C’est en tout cas ce dont il est persuadée. Une discussion est entamée et petit à petit, les messages s’accumulent. Jour après jour, l’homme tisse du lien, gagnant la confiance de l’enfant.
Des propositions sexuelles
Au détour des conversations, il lui fait plusieurs propositions sexuelles, indique le parquet de Toulouse. Et il tente, en parallèle, d’atteindre son but : rencontrer la fillette. Un rendez-vous finit bel et bien par être organisé, le 7 octobre, dans la Ville rose.
Comité d’accueil inattendu
Ce jour-là, le quinquagénaire se prépare et se rend au lieu de rendez-vous donné. Mais une fois arrivé sur place, il tombe sur un comité d’accueil inattendu : un petit groupe d’hommes en bleu l’attend de pied ferme.
Le piège s’est refermé sur celui qui, depuis des mois, échangeait en fait avec des policiers.
Un procédé légal et souvent utilisé
« La création de faux profils, qui permettent à des enquêteurs référencés et habilités de se faire passer pour des mineurs, est un procédé que l’on utilise souvent », explique une source policière d’Actu Toulouse. Les agents de police créent de faux profils sur les réseaux sociaux, ou sur le dark web. Strictement encadré, ce procédé est bien légal et « ne constitue en rien de la provocation policière ».
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Ce sont généralement les enquêteurs de la cellule nationale de lutte contre la cybercriminalité qui tendent les pièges ; lorsque des pédocriminels tombent dedans, ils travaillent ensuite en collaboration avec les brigades locales pour les interpeller.
Du contenu pédopornographique retrouvé sur ses appareils
Suite à son interpellation le 7 octobre à Toulouse, l’homme de 57 ans a été placé en garde à vue, puis en détention provisoire.
Il était jugé ce jeudi 11 décembre 2025, au tribunal de la Ville rose pour « propositions sexuelles faites à un mineur de moins de 15 ans par un majeur suivies d’une rencontre », et pour « détention de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique » – car les enquêteurs ont retrouvé du contenu pédopornographique sur ses appareils électroniques.
Condamné au tribunal
Le quinquagénaire a écopé de 24 mois d’emprisonnement dont 6 mois avec sursis.
Il a également été condamné à 5 ans de suivi socio-judiciaire, incluant une injonction de soins, une interdiction de détenir une arme et d’exercer une activité habituellement en contact avec des mineurs, ainsi qu’une interdiction de paraître aux abords des établissements scolaires. À l’issue de l’audience, il est retourné en détention.
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