Situation « explosive » à l’usine Arkema de Saint-Menet (11e). Depuis le 11 décembre, les salariés du site marseillais du groupe chimique français ont cessé le travail pour peser sur les négociations annuelles obligatoires (NAO). Alors que la CGT, organisation largement majoritaire chez les travailleurs, demande une augmentation de « 160 € bruts, sur le salaire », la direction reste sur ses positions avec une évolution de 1,2% accompagnée de primes éventuelles. Les discussions sont aujourd’hui « au point mort » déplorent les représentants syndicaux, alors que l’ensemble des sites français du groupe sont aujourd’hui à l’arrêt. Jeudi 18 décembre, un Comité social et économique (CSE) extraordinaire devait permettre de dessiner une sortie de crise mais la séance s’est finalement déroulée « dans une ambiance tendue ».

« Des miettes pour les travailleurs »

« La direction reste campée sur ces positions et n’accorde que des miettes aux travailleurs, estime Rémy Thuaire, délégué syndical CGT du site. Le groupe va verser plus de 267 millions d’euros de dividendes à ces actionnaires et n’accorde à ses salariés qu’une augmentation de 1,2% sur leur salaire et une augmentation plancher de 35 €. Pour faire fa…