« C’est bien, parce qu’on n’aura plus trop chaud ou trop froid en classe », a retenu au terme de la présentation du nouveau collège, ce vendredi, Arthur, élève de cinquième et membre de la délégation des écodélégués de classe du collège Jean-de-la-Fontaine invités pour la pose de la première paille annonciatrice du début des travaux du collège du Plateau-de-Haye.
Élus de proximité, des collectivités, directeur départemental d’éducation avaient aussi fait le déplacement ce vendredi pour cet instant de pose non pas de pierre mais de paille.
Finie donc la passoire thermique, héritage d’un temps insouciant face à l’environnement : le collège La-Fontaine s’apprête à céder sa place. Au carrefour des municipalités de Maxéville, de Laxou et de Nancy, avenue du Rhin, va ainsi se construire le collège du Plateau-de-Haye. Bâtiment à énergie positive aux matériaux biosourcés, positionné entre le parc de Gentilly et la caserne SDIS, le collège sera le pendant à Jean-Lamour, collège inauguré en 2021 à l’opposé de ce quartier classé réseau d’éducation prioritaire (REP +).
Présidente du conseil départemental, Chaynesse Khirouni saluait l’effort collectif d’une politique assumée : « Transition écologique et question sociale sont étroitement liées. Qui vit dans des lieux mal isolés, avec des voitures qu’on ne peut changer ? On veut tenir notre promesse de république pour tous, d’égalité des chances. Ces jeunes sont les citoyens de demain, offrons-leur un cadre propice à l’apprentissage, à l’enseignement. »
Un projet à 17 millions d’euros
De son côté, le maire de Nancy, Mathieu Klein, saluait la continuité de la transformation du quartier : « Avec la construction de la médiathèque Fadwa-Touqan et ce collège, nous sommes en pleine métamorphose du quartier, plus le cadre sportif qu’offre Gentilly. »
Un chemin des écoliers traversera le parc de Gentilly pour rejoindre le futur collège. Une idée que le préfet Yves Séguy a soulignée : « L’État est fier de participer financièrement à la construction du collège avec une dimension de ville dans la forêt. » Soit un chèque de 2 millions d’euros pour un coût total de 17 millions d’€, porté essentiellement par le Département.
Un ensemble à quatre étages
Cette pose de paille, équivalent symbolique de la première pierre posée, était aussi l’occasion de présenter la maquette du futur collège. Le projet estampillé Lucquet et Mi Lieux, cabinet nancéien des architectes Mathieu Fuchs et Jean-Philippe Donzé, a donc été retenu.
Ce dernier relevait la particularité du chantier : « C’est un terrain en pente, à la surface au sol restreinte, d’un peu plus de 800 m2. On a donc opté pour un ensemble à quatre étages pour dégager 4 140 m2 de surface de plancher, avec un escalier structurant, un premier étage pour la vie scolaire et l’administratif, les deux suivants dédiés aux douze salles scolaires, une cantine de 250 places au rez-de-chaussée, le tout dans un bâtiment lumineux, passif à 95 % en bois isolé en paille et laine de bois, avec des panneaux photovoltaïques sur le toit. »
Deux cours cintrent cette structure dont l’ouverture est ambitieusement estimée à la rentrée de septembre 2027.
Puisque les premières intentions de ce projet remontent à 2014, il peut bien se faire l’économie de quelques malheureuses précipitations. Ce à quoi l’architecte présageait : « Il faut d’ailleurs que la météo soit avec nous ». Fichu climat.